L'ex-ministre Fleur Pellerin démissionne de la fonction publique et part dans le privé

L’ancienne ministre de la Culture, évincée brutalement du gouvernement en février, a décidé de lancer sa propre structure dans le privé. Pour des soucis « d’éthique », elle a démissionné de la fonction publique.

Mi-février, Fleur Pellerin se retrouvait éjectée du ministère de la Culture à l’occasion d’un remaniement, une éviction qu’elle n’avait pas vu venir. Les jours suivants, elle confiait à L’Obs « ne pas pouvoir imaginer une seconde ne pas jouer un rôle dans le destin de ce pays ». Elle promettait « une initiative dans les prochaines semaines » et s’affirmait comme une « militante du changement ». En mars, elle se joignait au Printemps républicain pour signer un appel en faveur de la laïcité et des valeurs républicaines. On apprenait cependant début juin que son militantisme ne passerait pas par un mandat électif car l’ancienne ministre refuse de se présenter aux législatives en 2017. Alors, quels plans pour Fleur Pellerin ?

Selon le Journal du Dimanche de ce 21 août, c’est dans le privé que l’ancienne ministre a trouvé sa voie. Celle qui est née à Séoul avant d’être adoptée en France souhaite ainsi créer une struture pour accompagner les investissements coréens en nouvelles technologies dans l’Hexagone. Son nom : Korelya.

Le passage du public au privé, ou « pantouflage », ne se fait cependant pas sans un certain contrôle déontologique. Pour tout fonctionnaire, il doit être vérifié qu’aucun conflit d’intérêt ne peut interférer entre l’ancien et le nouveau poste (selon la nature des contrats passés dans le public, notamment) et que « ses nouvelles fonctions n’affectent pas la dignité de ses fonctions antérieures« .

Démission de la fonction publique

Fleur Pellerin, elle, a également choisi de démissionner de la fonction publique par « souci d’éthique », écrit le JDD. Ce qui veut dire qu’en cas d’échec de son projet Korelya, elle ne pourra pas réintégrer la Cour des comptes à laquelle elle était affiliée. Elle a expliqué ce choix à François Hollande dans un lettre où elle affirme ne pas vouloir faire supporter à la collectivité « le prix de sa tranquillité« . Sa démission a déjà été actée dans un décret présidentiel daté du 25 juillet. Elle entrait en application à partir du 15 août.

Toujours selon le JDD, la Haute Autorité de la transparence de la vie politique a été consultée sur ce pantouflage et a émis un avis favorable.

Tout cela n’empêchera pas Fleur Pellerin, si elle le désire, de revenir en politique. Elle n’aurait qu’à prendre l’exemple d’un certain Arnaud Montebourg qui doit se déclarer candidat à la présidentielle ce 20 août, après être passé quelques mois par la case « privé » chez Habitat…

Powered by WPeMatico

This Post Has 0 Comments

Leave A Reply