5 mois de prison ferme pour avoir menacé de mort Hollande et Valls sur Twitter

Le trentenaire Grégory Pasqueille, déjà connu pour des propos racistes et antisémites sur les réseaux sociaux, vient d’être condamné à 5 mois de prison ferme pour « menaces de mort » à l’encontre de François Hollande et Manuel Valls. Il avait déjà été condamné à de la prison ferme pour « injure publique raciale » à l’encontre de Christiane Taubira mais avait fait appel.

Les propos tenus sur les réseaux sociaux, souvent de manière anonyme, restent-ils impunis ? En tout cas pas pour Grégory Pasqueille, la trentaine, qui a écopé de cinq mois de prison ferme samedi 13 août après avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du président de la République et du Premier ministre le 6 juillet dernier.

Ce jour-là, alors que François Hollande et Manuel Valls se préparent à célébrer la mémoire de Michel Rocard aux Invalides, l’homme appelle sur Twitter à « prendre les armes » et à se rendre à Paris le lendemain, à l’occasion de la cérémonie d’hommage à l’ancien Premier ministre. Il accompagne certains de ses tweets, supprimés depuis, du hashtag #AssassinerHollandeValls. Le trentenaire est ensuite interpellé le jour de la cérémonie, près de l’Assemblée nationale, donc non loin du rassemblement.

Lors de son procès, l’intéressé a assuré qu’il ne parlait que d’un assassinat « politique » et nullement de réelles menaces. Qu’importe, il a été condamné à cinq mois de prison ferme pour menaces de mort et à un mois supplémentaire pour avoir refusé de se soumettre à un test ADN.

Récidiviste

Il faut dire que Grégory Pasqueille a un lourd passif en la matière. En juin dernier, il était déjà condamné à Paris à deux mois de prison ferme, cette fois-ci pour injure publique raciale. Son appel est toujours en cours. Sur Twitter, déjà, en juillet 2014, il avait comparé Christiane Taubira à un singe avec ce message : « Taubira t’es un bonobo et tu le resteras toute ta vie espèce de grosse merde que tu es« , le tout accompagné d’une image censée illustrer son propos. Ce tweet était un soutien à Anne-Sophie Leclere, cette candidat FN elle-même poursuivie pour… un photomontage sur Facebook qui comparait l’ex-ministre à un singe. Cette dernière a été condamnée une première fois à 9 mois de prison ferme avant de voir le jugement cassé en appel. Un nouveau procès a eu lieu au tribunal correctionnel fin juin et une peine de 2 mois avec sursis a été requise. Le délibéré est attendu pour le 28 septembre.

Ce n’est pas tout. Grégory Pasqueille avait également été poursuivi par le MRAP en 2012 pour avoir participé à cette vague de tweets comportant le hashtag #UnBonJuif, et a été mis en cause en 2014 pour avoir créé la page Facebook « Déporter un sioniste ». Sa liberté de tenir impunément des propos racistes et antisémites et d’encourager des appels à la violence sur les réseaux sociaux a donc pris fin ce 13 août.

 

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