Il a assisté à la naissance de la loi Travail, a claqué la porte du ministère puis ne s’est pas gêné pour expliquer à quel point ce projet de loi n’était pas de gauche. Pierre Jacquemain, ex-conseiller stratégie de Myriam El Khomri, continue avec la parution le 29 août de son ouvrage : « Ils ont tué la gauche ».
Début février, Pierre Jacquemain, jusqu’alors conseiller stratégie de Myriam El Khomri, claquait la porte du ministère. Il passera les semaines et mois suivants à expliquer tout le mal qu’il pense de la loi Travail – contre laquelle défilent alors des milliers de personnes. Dans l’Huma, le 29 février, il explique ainsi en quoi ce projet de loi est « une erreur historique » et la preuve d’un « non-sens politique » : « Quand on se dit de gauche, quand on s’estime progressiste, je ne vois pas comment on peut soutenir un tel texte. » C’est également lui qui dira tout haut que son ancienne patronne n’a que très peu d’influence sur le texte et que le Premier ministre tire en réalité toutes les ficelles, par le biais du directeur de cabinet de Myriam El Khomri.
Après ce premier coup d’éclat, Pierre Jacquemain continue dans son rôle de premier opposant à la loi de son ex-ministre de tutelle. Début mars, il publie dans Le Monde une tribune intitulée « Ils ont tué la gauche« . C’est ce titre qu’il a choisi pour la sortie d’un ouvrage le 29 août, aux éditions Fayard, sous-titré : « Postures et imposteurs au sommet de l’Etat« . Il explique au JDD ce 14 août : « C’est cette expérience désenchantée au coeur de la machine gouvernementale qui m’a donné l’envie d’écrire ce livre. »
Sur le quatrième de couverture, cette promesse :
« Pierre Jacquemain raconte comment la technocratie a pris le pouvoir sur le et la politique. En dévoilant les coulisses de la loi El Khomri, il nous montre une ministre dépossédée de ses prérogatives, récitant les éléments de langage de Matignon, reléguée au rôle de figurante et condamnée – parce qu’elle le veut bien – à porter une loi qu’elle n’a ni pensée, ni rédigée. Pas même négociée. Une loi faite par et pour des technocrates hors-sol dans une France paupérisée. »
Et une conclusion : « Ils ont tué la politique. Ils ont tué la pensée. Ils ont tué la gauche.«
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