Bouches-du-Rhône : le directeur du parc aquatique renonce à accueillir la "journée burkini"

Selon les informations du site local Marsactu, le maire de la commune abritant le SpeedWater Park se targue d’avoir convaincu son directeur de renoncer à la journée réservée aux femmes et aux enfants, et ouvertes aux burkinis. Une large polémique avait suivi l’annonce de cette journée. Le maire divers gauche la considérait lui-même comme « communautariste ».

Les amateurs de bonnes blagues diront sans doute que la journée tombe à l’eau. Selon les informations du site local Marsactu ce 8 août, le directeur du parc aquatique SpeedWater Park de Pennes-Mirabeau, situé entre Marseille et Aix Provence, aurait renoncé à accueillir la journée spéciale « burkini » qui devait avoir lieu entre ses murs le 10 septembre.

C’est le maire divers gauche de la commune, Michel Amiel qui a expliqué à Marsactu avoir « convaincu » le directeur du parc aquatique, rencontré le matin même. Michel Amiel avait déjà prévenu de son intention de faire interdire le rassemblement. Il envisageait de prendre un arrêté municipal au motif « qu’il est susceptible de troubles à l’ordre public. » Lui-même évoquait « du communautarisme pur et dur« .

« Il a convenu avec moi que ce genre d’événement dans ce contexte n’était pas approprié« , assure-t-il au site indépendant.

Le SpeedWater Park avait réservé sa journée du 10 septembre – une date postérieure à sa fermeture officielle – aux femmes et aux enfants. Les petits garçons devaient pouvoir entrer jusqu’à 10 ans. Et, de manière exceptionnelle, les « burkinis et les jilbeb de bain » allaient être autorisés. Le flyer indiquait également aux participantes :  

« Je compte sur vous pour respecter la Awra [toute chose cachée par pudeur, ndlr] et donc de ne pas venir en 2 pièces (parties doivent être cachées de la poitrine aux genoux). Le min. est un maillot une pièce avec paréo ou short-caleçon mais  ATTENTION les matières doivent être aqua sous peine de se voir refuser l’accès aux lieux. »

C’est l’association Smile 13, qui se décrit comme une « association socio-culturelle, sportive et d’entraide pour femmes et enfants« , qui était à l’initiative de cette journée. Cette dernière a l’habitude d’organiser des cours d’arabe, des « ateliers cuisine Ramadan » ou encore des « journées piscine/détente » entre femmes. Elle insiste pour que les « soeurs présentes » adoptent « un bon comportement« .

Les élus locaux de droite et d’extrême droite s’étaient insurgé contre ce rassemblement. Seul Patrick Mennucci, député socialiste des Bouches-du-Rhône, avait dénoncé « une polémique anti-musulmans de plus« .

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