Dialogue de chats dans la famille Le Pen

Marine Le Pen qui brise son silence estival pour célébrer la « journée des chats », son père qui lui répond par média interposé en posant avec deux matous… Dialogue de chats entre le père et la fille Le Pen.

Ils ne se parlent plus depuis plus d’un an, et pour cause. Même si de temps à autres, selon nos informations, la fille s’inquiète auprès de proches de l’état de santé de son père. Pourtant, sans espoir de réponse, Jean-Marie Le Pen adresse parfois quelques messages politiques à sa fille par médias interposées, toujours sur le ton de la mise en garde.

Le dernier en date, lundi 8 août, a pris la forme du message sur Twitter où l’on voit le fondateur du FN, tout sourire, portant deux matous sous les bras. Peut-être une passion soudaine pour la race féline, ou un message subliminal adressé à Brigitte Bardot et aux amis des animaux. En tout cas, le hashtag #journéedeschats qui l’accompagne ne laisse pas de place au doute. Un dialogue par chats interposé est bien engagé entre le fondateur du FN et son actuelle présidente. Publié quelques heures après un tweet de Marine Le Pen qui célébrait ainsi la « journée des chats », il recueille bien plus de suffrage que celui de sa fille.

S’il s’agissait d’une simple question de concurrence électorale auprès des amoureux des bêtes – respectables au demeurant – l’histoire pourrait s’arrêter là. Mais pour avoir été témoin de quelques sarcasmes – affectueux précise son entourage – de Jean-Marie Le Pen à l’encontre de sa fille lors du démarrage de son blog Carnets d’espérance où, cherchant à casser son image de leader politique agressive, elle posait abondamment avec ses chats, nous pouvons avancer que le message est de nature politique.

Très active d’ordinaire sur les réseaux sociaux, Marine Le Pen, en vacances, n’a rien publié sur Twitter depuis l’attentat de Saint-Etienne du Rouvray et sa prestation sur France 2. Alors même que la Turquie jette ses opposants en prison par dizaine de milliers, alors que des bus sont attaqués et brûlés par des bandes en banlieue, que la température de la planète ne cesse de battre ses propres records, etc, pendant ce temps la présidente du FN célèbre ses chats qui n’attrapent pas les souris. Consternant.

Et puis Jean-Marie Le Pen semble dire qu’il reste une histoire de chats entre lui et sa fille. On se souvient que quelques mois avant de lancer l’offensive contre son père, Marine Le Pen a quitté la villa familiale de Montretout à Saint Cloud où elle résidait, à la suite de la mort de sa jeune chatte Artémis, « tuée par un des chiens de mon père » avait-elle expliqué. « J’en ai beaucoup souffert » confiait-elle alors sur I-Télé. Au point de déménager aussitôt.

Depuis, nous avons appris – grandeur du journalisme d’investigation politique – qu’en réalité le jeune chat s’était assommé en tombant d’un étage élevé avant que le chien du propriétaire ne s’en empare. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il est malade, et quand on veut tuer son père on dit qu’il lâche ses chiens féroces. 

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