Nicolas Sarkozy, veillée d'armes au cap Nègre

Entre footing, balades à vélo et « la pasta » de belle-maman, Nicolas Sarkozy se requinque. Il reçoit, consulte et prépare la campagne pour une primaire qu’il se dit certain de remporter.

D’habitude volontiers causants, toujours prompts à nous livrer le moindre détail sur la vie de leur patron, les amis de Nicolas Sarkozy jettent sur ce sujet précis un voile pudique : «Ah non, ça, je ne peux pas vous en parler… Le cap Nègre, c’est son refuge…» Ce qui se passe au cap Nègre reste au cap Nègre, et ceux qui y passent ne diront rien de ce qu’ils y ont vu. Comme si le privilège de passer l’imposant dispositif de sécurité et de dîner à la table du couple Bruni-Sarkozy suffisait à leur bonheur. «C’est très important d’être reçu à domicile, nous raconte un visiteur. Ce n’est pas la même chose que d’avoir un rendez-vous dans son bureau. Là, on est à un niveau de considération différent…» Qu’on se le dise, être reçu dans ce lieu surveillé par une dizaine de gendarmes et une patrouille de la marine nationale, c’est pour l’élu de droite le signe qu’il compte dans la partie, et cette année plus encore que les précédentes, à quelques jours de l’entrée en campagne du président du parti Les Républicains (LR).

«Tout le monde veut aller au cap Nègre», comme nous l’assure un sarkoziste. Tout le monde veut visiter cette vieille bâtisse dont les 10 chambres sont toutes face à la mer, descendre le majestueux escalier de pierre qui mène à la plage, et plonger un orteil dans sa piscine. Mais, si les candidats sont nombreux, rares sont les élus admis au-delà des murs de cet édifice des années 30 : «Nicolas ne peut pas non plus inviter tout le monde, Carla ne veut pas voir d’élus un peu ploucs.» Une condition qui, forcément, réduit sacrément le nombre d’invités…

En 2016, comme tous les étés, Nicolas Sarkozy a tout de même réussi à convier une bonne partie de ceux qu’on appelle d’ordinaire «les régionaux de l’étape», c’est-à-dire les élus LR en vacances dans le coin. Mais pas seulement. En cette année de primaire, il a élargi le cercle des visiteurs, accueillant également des élus qui le courtisent, et ceux qu’il espère enrôler. Car, si Nicolas Sarkozy aime se baigner de temps à autre dans les eaux claires de la Méditerranée, c’est dans celles, plus troubles, de la politique française qu’il préfère barboter, même en août. «Comme tous les candidats à la présidentielle, il ne pense qu’à ça, nous explique un visiteur. Du coup, il s’emmerde en été, c’est la raison pour laquelle il cherche à voir beaucoup d’amis.»

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