Suppression de 5.000 postes chez SFR : les syndicats majoritaires donnent leur bénédiction à Drahi

La CFDT et l’Unsa, majoritaires, ont donné leur accord pour signer un accord avec la direction de SFR qui compte supprimer un tiers de ses effectif d’ici à 2019. Entre 600 et 800 millions d’euros vont être débloqués pour financer le plan de départs volontaires. La CFE-CGC, la CFTC et la CGT refusent de signer.

La dernière version de l’accord aura été la bonne. Les syndicats majoritaires, CFDT et Unsa, ont accepté le 4 août de signer l’accord qui prévoit la suppression de 5.000 postes d’ici à 2019 chez SFR, sur la base de départs volontaires. Reste que le grand ménage va bel et bien concerner un tiers des effectifs de l’opérateur. 

L’accord, qui porte le doux nom de « New Deal » a été rejeté par la CFE-CGC, la CFTC et la CGT qui refusent de le signer. « C’est donner un chèque en blanc à [Patrick] Drahi [le propriétaire de SFR, ndlr] pour mettre 5.000 personnes dehors « , estime Sana Iffach, de la CFE-CGC. Avec la CGT, le syndicat a prévu d’appeler à la grève début septembre et un recours judiciaire est également envisagé. Le fait que la CFDT et l’Unsa soient majoritaires rend l’accord applicable.

Entre 600 et 800 millions d’euros pour payer les licenciements

Que prévoit l’accord ? Selon les informations des Echos, entre 600 et 800 millions d’euros vont être provisionnés sur deux ans pour financer le plan de départs. Celui-ci doit se dérouler en deux temps et chaque salarié sur le départ pourra toucher 2,5 mois de salaire par année d’ancienneté. 

Ce sont les 4.600 salariés des boutiques qui sont les premiers concernés : mille d’entre eux sont poussés vers la sortie cette année. Puis, à partir du 1er juillet 2017, le plan de départ sera officiellement ouvert pour tous les autres, qui pourront choisir de se recaser dans la nouvelle organisation de l’entreprise, avec un potentiel changement de poste et une formation, ou de partir avec leur chèque. Ceux-là devront être 4.000 pour que les comptes de Patrick Drahi soient bons.

La CFDT et l’Unsa se satisfont d’avoir obtenu « une extension de la garantie de l’emploi jusqu’en 2019« , c’est-à-dire qu’aucun licenciement sec ne pourra être décidé d’ici là. La CFE-CGC nuance cependant ce point en regrettant qu’une clause ait été introduite : si un « changement substantiel » se déroule dans le monde des télécoms, à l’image du rachat d’un opérateur par un autre, les conditions de l’accord seront levées et un nouveau plan social pourra être réalisé.

 

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