La Turquie reconnaît de potentielles "erreurs" durant la purge. Sans rire…

Le gouvernement turc remet (un peu) sa purge en question, déclarant que des « erreurs » ont pu être commises et qu’elles seraient « corrigées ». Mieux vaut tard que jamais.

« S’il y a eu des erreurs, nous les corrigerons« , a affirmé lundi 1er août le vice-premier ministre turc Numan Kurtulus, au 17ème jour du « grand ménage » opéré par le gouvernement Erdogan contre les partisans du putsch du 15 juillet. Une purge qui a décimé les rangs de l’armée, des médias et de l’éducation. C’est la première fois que la Turquie admet que sa chasse aux sorcières a pu mener à l’incarcération arbitraire d’innocents. 

Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a reconnu que certains prisonniers avait surement « été victimes de procédures injustes » et a expliqué, dans une intervention relatée par l’agence de presse pro-gouvernement Anadolu, « qu’un travail méticuleux [était] en cours concernant ceux qui avaient été limogés« .

Menaçant à l’encontre des partisans du putsch, le vice-premier ministre a affirmé que les soutiens de Fethullah Gulen, imam exilé et accusé par Ankara d’avoir fomenté le putsch, devaient « avoir peur » : « Ils paieront le prix. » Aux autres, il a lancé : « Les citoyens qui n’ont pas d’affiliation avec eux devraient se détendre, il ne leur sera fait aucun mal.« 

La reconnaissance « d’erreurs » possibles arrive tardivement alors que des ONG telles qu’Amnesty International recensent déjà plus de 10.000 personnes incarcérées et 50.000 limogées. En Europe et aux Etats-Unis, nombreuses ont été les voix à s’élever pour critiquer le purgatoire institué par Erdogan. Ainsi, pas plus tard que ce dimanche 31 juillet, l’Allemagne a interdit la diffusion d’un message enregistré par Erdorgan lors d’une manifestation de soutien aux autorités turques à Cologne. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a affirmé le 28 juillet que, face à la violation des droits de l’Homme en Turquie, « on ne pouvait se taire« .

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