Jugé "suspect", un journaliste franco-marocain de Ouest-France viré d’une église

Un journaliste franco-marocain de « Ouest-France », en reportage en Loire-Atlantique afin de prendre « le pouls de la communauté catholique » cinq jours après l’attentat qui a tué le père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray, s’est fait expulsé le 30 juillet d’une église de Châteaubriant après avoir été jugé au faciès. « Ce qui s’est passé servira peut être de leçon et permettra à chacun d’être plus prudent », a-t-il espéré.

Il était venu faire l’interview d’un prêtre de Châteaubriant, en Loire Atlantique, et prendre « le pouls de la communauté catholique » cinq jours après l’attentat islamiste qui a coûté la vie au père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Alors que l’entretien se déroule sans encombre ce samedi 30 juillet, la suite du reportage du journaliste, un franco-marocain de 46 ans, en poste chez Ouest-France comme correspondant, dérape.

Le quotidien régional en fait le récit dans ses colonnes ce 2 août. De retour dans l’église le lendemain de son interview à l’occasion de la messe, le correspondant du journal est en effet prié de sortir par deux paroissiennes qui lui demandent de bien vouloir les « suivre ». Le journaliste est aussitôt « encadré » par deux gendarmes, « à la vue de tous », raconte Ouest-France. Entre-temps un fidèle a appelé la gendarmerie pour signaler la présence d’un individu « suspect » à l’intérieur de l’église.

Humilié, le journaliste tempère :

« La peur n’est pas quelque chose de raisonné. (…) Ce qui s’est passé servira peut être de leçon et permettra à chacun d’être plus prudent et moins jugeant afin que ça ne se reproduise plus.« 

Un climat de peur et de suspicion qui a « stupéfait » à Châteaubriant, y compris parmi les autres paroissiens présents ce jour-là, restés « discuter » avec le journaliste sur le parvis de l’église pour le « réconforter« , rapporte Ouest-France

Powered by WPeMatico

This Post Has 0 Comments

Leave A Reply