Scandale pédophile à Lyon : classement "sans suite" pour le cardinal Barbarin

Le procureur de la République de Lyon a décidé de classer sans suite ce 1er août l’enquête pour « non-dénonciation » d’agressions sexuelles sur mineur menée notamment à l’encontre du cardinal Barbarin. Ayant connaissance du passé pédophile du père Preynat, le cardinal l’avait maintenu en fonction, même auprès de jeunes enfants…

Début mars, une enquête pour « non-dénonciation » d’agressions sexuelles sur mineurs et « non-assistance à personne en danger » était ouverte à l’encontre de responsables du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin. Cette dernière vient d’être classée sans suite ce 1er août par le procureur de la République.

Des victimes du père Bernard Preynat, lui-même mis en examen fin janvier pour des agressions sexuelles commises sur des scouts lyonnais il y a plus de 25 ans, entre 1986 et 1991, accusaient Barbarin de ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements passés de ce prêtre et de l’avoir laissé en poste trop longtemps, dans une paroisse au contact d’enfants.

Selon ses dires, le cardinal aurait appris le passé pédophile de Preynat « vers 2007-2008, au détour d’une conversation » avec un ancien habitant de Sainte-Foy-lès-Lyons, dont Preynat était l’ancien curé. Il a raconté avoir pris contact avec le prêtre à cette période et ce dernier lui aurait alors assuré que rien ne s’était passé depuis 1991. « Pourquoi je ne l’ai pas dénoncé ? Parce qu’il y avait prescription canonique et pas de plainte« , a déclaré Barbarin. Bien loin de l’écarter, le cardinal a carrément nommé Preynat doyen de six paroisses de la région en juin 2013 !

Depuis mars, Barbarin n’a cessé de plaider sa bonne foi et a refusé de démissionner. Certaines de ses prises de parole ont surpris par leur désinvolture. 

Il faut remonter à 2001 pour trouver un évêque condamné pour non-déciation de faits de pédophilie. Il s’agissait de Monseigneur Pierre Pican et les actes en question avaient été commis par un prêtre de son diocèse de Bayeux, l’abbé René Bissey, auquel la cour d’assises du Calvados avait infligé 18 ans de réclusion en octobre 2000.

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