Certains terroristes l’utilisent comme stratégie pour passer sous les radars des renseignements, d’autres s’en servent comme un alibi pratique pour continuer de mener leur vie d’occidentalisés : dans tous les cas, la taqiya – l’art de la dissimulation – est prônée par l’Etat islamique pour ces « soldats de Dieu ». Enquête.
C’est à chaque fois le même refrain. Charlie, Paris, Nice : dès que les portraits des terroristes se dessinent dans les journaux, des voix s’élèvent pour expliquer que les assassins n’avaient rien à voir avec la religion. Ils fumaient du shit, personne ne les avait jamais vus faire une prière, ils buvaient de l’alcool. Pareil pour leur apparence, celle de petits délinquants ordinaires sapés pour draguer en boîte de nuit. Ce qu’ils faisaient, d’ailleurs. Notre ennemi, nous le voudrions barbu, agressif, virulent, prosélyte. Ce serait simple. Il serait facile à identifier et à désigner. Mais tous les policiers, les juges et les services de renseignements savent bien, depuis une quinzaine d’années, que les signes objectifs de radicalisation ne sont pas suffisants pour estimer la dangerosité d’un individu : « Pour nous, le plus dangereux, c’est un mec en costume italien », estime l’ex-juge antiterroriste Marc Trévidic.
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