L’émission d’investigation de France 2 « Complément d’enquête » a rediffusé ce jeudi 21 juillet le portrait de Vincent Bolloré qui revient notamment sur les activités du groupe familial en Afrique. Ce qui n’a pas du tout plu au milliardaire…
Vincent Bolloré n’est pas content. Mais alors, pas du tout. Hier soir, jeudi 21 juillet, France 2 a osé rediffuser le documentaire le concernant, « Vincent, un ami qui vous veut du bien » dans l’émission « Complément d’Enquête ». Un sujet diffusé pour la première fois le 7 avril dernier. Mécontent de son contenu, le patron de Canal+ réclame 50 millions d’euros à la chaîne. Rien que ça.
Dans un communiqué, le groupe Bolloré dénonce « une volonté avérée de lui nuire en le dénigrant gravement », portant ainsi « atteinte à ses intérêts commerciaux. » Et c’est donc pour « mettre un terme à cette campagne insidieuse et protéger tant les intérêts de ses salariés que de ses actionnaires » que le groupe a assigné France 2 en justice, devant le Tribunal de Commerce de Paris, pour « obtenir réparation de son préjudice », évalué à 50 millions d’euros.
« Cette rediffusion caractérise une volonté de lui nuire » Il en faut plus pour impressionner la chaîne. Sur la page Internet de l’émission, celle-ci se permet cette petite remarque pour présenter le portrait consacré à Vincent Bolloré : « Il n’a pas apprécié son portrait par ‘Complément d’enquête’… ni sa rediffusion, le 21 juillet. »
L’émission, « totalement à charge » selon le communiqué du groupe Bolloré, revient sur le parcours de l’homme d’affaire breton, en insistant notamment sur les activités du groupe Bolloré en Afrique. En juin dernier, le milliardaire avait déjà accusé le présentateur de l’émission, Nicolas Poincaré, d’avoir bidonné certaines informations. Au cœur de cette accusation, le témoignage de deux adolescents, salariés d’une plantation du groupe au Cameroun, qui dénonçaient leurs conditions de travail. Le journaliste avait alors « formellement » démenti, en direct lors du « Complément d’enquête » du 9 juin, que les deux mineurs avaient été payés pour mentir sur leur âge.
L’émission ne manque pas, non plus, de rappeler le remue-ménage provoqué par l’arrivée du milliardaire à la tête du conseil de surveillance de Canal+ fin 2015, prenant ainsi le contrôle de la chaîne. Où on lui reproche, notamment, de passer les sujets qui lui déplaisent… à la censure.
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