Pokémon Go : la chasse aux profits arrive en France, pour Nintendo… et pour les joueurs

Le jeu de réalité augmentée « Pokémon Go », qui doit sortir en France ce jeudi 21 juillet, a déjà fait exploser le cours boursier de Nintendo. Mais l’entreprise japonaise, qui dispose de droits sur la marque, n’est pas la seule à profiter de la « Pokémania ». D’insensibles dresseurs n’hésitent pas notamment à revendre le fruit de leur chasse…

Plus de 15 milliards d’euros. C’est le montant hallucinant de la croissance en une seule semaine de la valeur du titre boursier de Nintendo, la marque historiquement liée à Pokémon, qui atteint désormais près de 40 milliards. Et le phénomène n’est pas près de faiblir : après les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou encore l’Allemagne, la France accueille ce jeudi 21 juillet le phénomène qui a créé cette flambée de valeur : le jeu Pokémon Go. La sortie française, prévue initialement le 15 juillet, a été retardée à cause de l’attentat de Nice.

Pokemon Go est un jeu de réalité augmentée qui fait apparaître via votre smartphone les célèbres petits – ou gros – monstres dans la rue, un café, votre baignoire… Depuis sa sortie américaine, le jeu a suscité un emballement massif, ouvrant la chasse aux profits pour les entreprises qui lui sont liées. Niantic, une ancienne filiale de Google, est la société éditrice de Pokémon Go. Elle travaille en collaboration avec la Pokémon Company, qui gère les produits sous licence Pokémon. Nintendo, qui a édité sur ses consoles les premiers jeux dès les années 1990, détient aujourd’hui un tiers du capital de Pokémon Company. Autant de marques qui vont profiter d’une « Pokémania » dont le potentiel est estimé à un milliard de dollars par an par le site spécialisé dans les applications mobile AppAnnie. Les systèmes d’exploitation de smartphones, Apple et Androïd, auront eux aussi leur part du gâteau.

Une aubaine pour les marques

Un partenariat avec McDonald’s au JaponMais les géants du jeu vidéo ne sont pas les seuls à s’agiter devant le potentiel commercial de Pokémon Go. Ainsi l’éditeur Niantic a-t-il conclu un partenariat avec McDonald’s au Japon, où la sortie du jeu est également prévue cette semaine. La firme américaine de restauration rapide va accueillir dans les près de 3.000 restaurants qu’elle compte sur l’île asiatique des « Pokéstops » et des « Arènes », c’est-à-dire des lieux de rassemblement pour les joueurs, qui seront au passage incités à consommer McDonald’s.

En dehors de tel partenariat ou contrat de sponsoring, des marques plus modestes ont compris à quel point Pokémon Go pouvait être prescripteur. Sur les réseaux sociaux, les jus de fruits « Innocent » n’hésitent pas à communiquer à moindre frais en surfant sur la tendance.

Plus entreprenants encore, des clubs sportifs ont « inspecté » leurs installations accueillant du public pour y déceler tous les Pokémon présents, en communiquant sur cette chasse. Dès le 13 juillet, avant donc la sortie officielle du jeu, le compte Twitter du stade de l’Olympique lyonnais a ainsi informé ses abonnés de la présence d’un petit monstre mauve dans les tribunes de l’enceinte. Des Pokémons pour attirer plus de monde aux matches de l’OL ? Sans doute les communicants du club rhodanien ont-ils été inspirés par ce restaurateur britannique qui affiche devant son établissement la présence de « Pokémon rares » pour attirer les clients.

Des Pokémon s’arrachent sur Ebay

500 dolars pour un compte Pokemon GoEnfin, après les marques, les particuliers commencent déjà à organiser un marché noir des Pokémon. Pour densifier sa collection ou se procurer les spécimens les plus rares, le joueur fainéant peut en effet se tourner sur les sites d’annonces en ligne. Il y trouvera, par exemple sur Ebay, le compte d’un joueur parvenu au niveau 20 et qui dispose, le chanceux, d’un « Leviator » (un gros dragon). Le tout proposé pour la modique somme de… 500 dollars !

Etre accro à Pokemon Go, une addiction risquée pour les conducteurs et les piétons, comme le rappellent la gendarmerie et la police sur les réseaux sociaux… Mais qui peut aussi s’avérer extrêmement lucrative.

 


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