Ce candidat républicain est la Trump que tout peut arriver…

Donald Trump a finalement été investi ce mardi 19 juillet par le Parti républicain réuni en convention à Cleveland. Raillé et donné perdant dès l’annonce de sa candidature il y a un peu plus d’un an, l’homme d’affaires new-yorkais a déjoué tous les pronostics.

« Clown », « pas sérieux », « une blague », « aucune chance »… Les bons mots ne manquaient pas après l’annonce par Donald Trump le 16 juin 2015 de sa candidature à la primaire du Parti républicain pour l’élection présidentielle américaine. Un an et un mois plus tard, le magnat de l’immobilier a pourtant réussi son pari en étant investi ce mardi 19 juillet candidat du Grand Old Party lors de la convention nationale à Cleveland.

Un ton qui dérange

L’incantation de « la grandeur américaine »C’est à la « Trump Tower », son propre building situé en plein Manhattan, que le milliardaire avait reçu la presse ce 16 juin 2015. « Je me lance dans la course pour restaurer la grandeur de l’Amérique », avait alors déclaré le magnat de l’immobilier, rejoignant ainsi Jeb Bush, Ben Carson, Ted Cruz ou encore Marco Rubio dans la course à l’investiture républicaine. Sur l’air de « la grandeur américaine » et du « rêve américain », son ton décomplexé tranche d’emblée avec celui employé par ses concurrents, qu’il n’hésite pas à attaquer frontalement dès sa première allocution, en qualifiant notamment les idées de Jeb Bush de programme de gauche.

 

.@realDonaldTrump announces he’s running for president: http://t.co/zGupzUf38rhttps://t.co/4AS4mnMeCs

— CNN (@CNN) 16 juin 2015

Les outrances de Donald Trump lui valent aussi de nombreux sarcasmes. Sur les réseaux sociaux, des observateurs de la vie politique américaine commentent en direct les propos du désormais candidat. Le milliardaire appelle par exemple à la construction d’un mur à la frontière mexicaine, qu’il « fera payer » aux Mexicains. Josh Rogin, journaliste au Washington Post et à CNN, tweete : « Deuxième Guerre Mondiale… » Mentionnant également une partie du discours de Trump appelant à « battre » commercialement la Chine et le Japon.

Le « clown » de la « télé-réalité »

Au-delà des vues diplomatiques radicales du New-Yorkais, les médias raillent surtout sa personnalité. Ainsi le New York Post pointe sa mégalomanie en le représentant devant une Maison-Blanche qu’il aurait faite « sienne » à l’instar de sa tour de Manhattan, en lettres d’or. Encore plus explicite, le Daily News grime Donald Trump, titrant : « Clown se lance pour la Présidence. »

« Télé-présidentielle ou télé-réalité ? »Un « clown » qui a vendu son âme à la télé-réalité… C’est ce que soulignent de nombreux médias, dont le Los Angeles Times qui interroge : « Donald Trump se lance dans la course, et le GOP se demande : télé-présidentielle ou télé-réalité ?«  Reprenant le communiqué ironique du Parti démocrate, qui estime que l’entrée en course de Trump « ajoute un peu du sérieux si nécessaire qui a précédemment manqué au Parti républicain », le titre californien prend le parti de décrédibiliser la candidature de l’homme d’affaires. Et se permet même ce parallèle avec la télé-réalité : « Le casting des candidats souhaitant devenir président inclut des gens qui ont rejoint la course pour les mêmes raisons que les stars de télé qui apprennent à danser le tango. Ils savent qu’ils ont peu de chance de gagner, mais même perdre pourrait être utile à leur carrière. »

« Aucune chance »

Dans son analyse, le Los Angeles Times fait réagir Steve Schmidt, un communicant du Parti républicain. Si celui-ci vante les qualités de businessman de Donald Trump, il relève qu’une « très grande partie de la population américaine pense encore que (sa candidature) est une blague. »

De notre côté de l’Atlantique, les médias ne se sont pas montrés plus tendres à l’annonce de son entrée en course. Et les correspondants installés aux Etats-Unis ont surtout insisté sur les prospectives négatives des analystes. Ainsi, RFI expliquait qu’« aucun sondage ne donne à Donald Trump une chance de remporter la primaire républicaine. Aucune chance donc d’être président des Etats-Unis. Mais cette candidature permettra au magnat de l’immobilier de s’exprimer dans les médias au cours de la campagne »

Finalement, son populisme décomplexé aura fonctionné et au terme d’une course de gaffes de 13 mois, la désignation du candidat républicain à la présidentielle américaine rappelle s’il le fallait que quels que soient les pronostics, en politique tout peut arriver, même le Trump…

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