Invité ce lundi 18 juillet sur France Info, le coordinateur du Parti de gauche Eric Coquerel a renvoyé dos à dos François Hollande et Nicolas Sarkozy sur leur politique antiterroriste. Lui en appelle à la création « d’une coalition internationale sous l’égide de l’ONU pour combattre Daech efficacement. »
Responsabilité partagée. Invité ce lundi 18 juillet sur la matinale de France Info, le coordinateur politique du Parti de gauche Eric Coquerel a tenu à remettre les pendules à l’heure. Alors que la droite, depuis l’attentat de Nice, multiplie les critiques à l’encontre du gouvernement, le bras droit de Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas privé pour rappeler le bilan du patron de Les Républicains (LR) :
« Le gouvernement de François Hollande a les mêmes responsabilités que la droite de Nicolas Sarkozy sur cette situation (…) Responsabilité en terme de politique étrangère, de s’être mis derrière l’Otan et les Etats-Unis et d’avoir privilégié la dislocation des Etats, la Syrie, l’Irak, ce qui n’a pas fait avancer la démocratie mais qui a permis le développement des foyers de djihadistes (…) J’entendais monsieur Sarkozy hier soir : il oublie qu’il a supprimé 13.000 policiers et qu’il a désorganisé les renseignements (…) François Hollande a réagi presque quand c’était trop tard. Certes, c’était moins pire mais il n’y a pas eu l’effort nécessaire ».
« Sarkozy oublie qu’il a supprimé 13.000 policiers et qu’il a désorganisé les renseignements »Et Eric Coquerel d’exposer les réformes à mettre en place d’urgence selon lui : « Il faut donner les moyens humains à la police nationale et à nos services de renseignement. Il faut quelque part réarmer l’Etat, ce qui est contraire à toute politique d’austérité. » En revanche, pour lui, la gravité de la situation nécessite d’en finir avec le « marketing politique ». Dans son viseur, l’état d’urgence, cet « état d’exception » qui « n’a pas empêché Nice mais par contre a fait mal à nos libertés, et c’est exactement ce vers quoi les terroristes veulent nous amener (…), nous entraîner vers une division entre les Français (…), si possible vers une guerre civile ».
Pour le responsable du PG, contrairement au mantra répété par une partie de l’extrême-gauche – « Vos guerres, nos morts » – c’est au Moyen-Orient que la solution se trouve pour espérer battre « le terrorisme qui est la guerre du faible, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas nous battre militairement dans le pays ». « C’est là-bas qu’il faut battre Daech et les autres foyers de ce type. Il faut une politique qui se tourne vers une coalition internationale sous l’égide de l’ONU pour les combattre efficacement (…) Il faut arrêter de démanteler les Etats sur place« , explique-t-il. Et d’en appeler à penser déjà l’après-Daech : « Il faut faire en sorte que les Kurdes soient à la table des négociations et, même si ça ne nous plaît pas, de nous entendre avec y compris Bachar al-Assad pour faire en sorte de donner la priorité à la lutte contre Daech« .
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments