Nice : la réponse de Valls et Cazeneuve aux critiques de Sarkozy

Rapidement après le passage de Nicolas Sarkozy sur TF1 ce dimanche soir pour fustiger l’action du gouvernement en matière d’anti-terrorisme, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve lui ont répondu dans un communiqué le renvoyant à sa politique passée.

Rendre coup pour coup. Alors que plusieurs responsables Les Républicains (LR), tapent comme des sourds depuis l’attentat de Nice sur le gouvernement, pointant son « impuissance » et son « incapacité » à protéger les Français, le patron de la droite y est allé lui aussi de sa critique ce dimanche 17 juillet. « Tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois, vous m’entendez, ne l’a pas été. Mais je ne dirai jamais que j’aurais pu éviter ceci ou cela. Respectons les victimes. Mais tout n’a pas été fait », a lâché Nicolas Sarkozy au 20H de TF1.

Echaudé par trois jours de critiques de la droite, le gouvernement a tenu à ne pas laisser passer l’attaque de l’ancien président de la République, lui répondant par un long communiqué publié dans la soirée de dimanche. Un texte conjoint de Matignon et de l’Intérieur.

« Contrairement à ce que le président du parti les Républicains a affirmé ce soir, aucun gouvernement n’a fait autant jusqu’à présent pour lutter contre le terrorisme », attaque rapidement le texte. S’ensuit une revue des moyens mis en place depuis 2012, avec en creux la comparaison à ce qui avait été fait durant le quinquennat précédent : « Nous répondons d’abord par une mobilisation totale de nos forces, dont nous rehaussons les effectifs – 9.000 emplois de policiers et de gendarmes recréés sur l’ensemble du quinquennat, dont 1.900 pour renforcer le renseignement intérieur, quand 12.500 avaient été supprimés entre 2007 et 2012 (…) Les services de renseignement ont été réformés par la création de la DGSI, du SCRT et d’un Etat-Major opérationnel de Prévention du Terrorisme qui coordonne la politique de prévention de la radicalisation et contrôle la qualité du suivi des individus radicalisés« , écrivent le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur. Deux points sur lesquels Nicolas Sarkozy aura du mal à se justifier, lui qui avait coupé drastiquement dans les effectifs de la police et mis en place une réforme des renseignements qui, de l’avis de beaucoup, a eu pour principale conséquence de désorganiser les services.

Puis Bernard Cazeneuve et Manuel Valls de passer en revue les « outils juridiques » : « Trois lois antiterroristes et une loi renseignement ont été adoptées au cours du quinquennat ». Avant de souligner encore : « Contre le discours radical islamiste, cle Gouvernement est extrêmement ferme : depuis 2012, 80 mesures d’expulsion ont été prononcées à l’encontre de prêcheurs de haine ou de pseudo-imams autoproclamés. »

Conclusion : à un an de la présidentielle, l’union nationale n’est plus qu’un lointain souvenir. Et sur la lutte antiterroriste comme sur le reste, l’élection va se jouer bilan contre bilan.

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