Après le retrait de Patrick Balkany, sa remplaçante déclarée inéligible

Deux semaines seulement après avoir été officiellement investie, la remplaçante de Patrick Balkany aux élections législatives de 2017 dans les Hauts-de-Seine a été déclarée inéligible. Aucune autre investiture ne devrait avoir lieu avant la rentrée prochaine.

Ce fut bref. Agnès Pottier-Dumas, investie le 28 juin pour remplacer Patrick Balkany aux élections législatives de 2017 dans la 5e circonscription des Hauts-de-Seine est en fait inéligible. Comme le révèle Le Parisien ce lundi 11 juillet, l’actuelle conseillère municipale Les Républicains (LR) de Levallois-Perret travaille également au cabinet de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. Or, le code électoral interdit aux membres de cabinets de région de concourir à un mandat parlementaire dans la même région.

Pour pouvoir y prétendre, Agnès Pottier-Dumas aurait dû démissionner au moins un an avant le scrutin de juin 2017, soit le 11 juin 2016. Mais celle-ci a été investie par la commission nationale du parti plus de deux semaines plus tard, après que Patrick Balkany a renoncé à être candidat. Le timing était donc dès le départ un peu juste.

Une démission pas nette

La jeune femme, âgée de 31 ans, affirmait cependant la semaine dernière sur son compte Facebook avoir quitté ses fonctions le 31 mai. Une affirmation remise en cause par l’entourage de Valérie Pécresse et sur laquelle Agnès Pottier-Dumas revient finalement ce lundi 11 juillet dans L’Express : «  Visiblement, ma démission n’a pas été remise de façon conforme, donc ne peut être acceptée dans les délais. Je le regrette mais le code électoral est formel et je m’y conforme. Je ne serai donc pas candidate. »

Cela tombe mal pour Patrick Balkany qui, après que son investiture par Les Républicains à la mi-juin a suscité les critiques au sein même du parti en raison de ces multiples mises en examen, comptait sur l’investiture de cette « jeune femme blonde » (sic) qui pouvait lui garder la place bien au chaud. Lui qui aurait été forcé selon la loi actuelle sur le non-cumul de choisir entre ses mandats, compte en effet sans doute sur le retour de son ami Sarkozy pour pouvoir récupérer son siège. En effet, parmi les promesses de campagne du crypto-candidat à la primaire de la droite figure le retour du cumul des mandats dès 2017. Mieux valait donc installer quelqu’un de confiance dans sa circonscription, comme celle qui fut pendant dix ans son attachée parlementaire.

Désormais, le maire de Levallois devra s’armer de patience. Chez Les Républicains, on affirme en effet qu’aucune investiture n’aura lieu « avant l’automne », indique L’Express. Surtout, le parti n’aurait encore « aucun nom sous la main » pour prendre la relève.

 


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