Royaume-Uni : Theresa May remplacera David Cameron ce mercredi

David Cameron a annoncé ce lundi 11 juillet que Theresa May le remplacera dès ce mercredi au 10 Downing Street au poste de Premier ministre britannique. Une décision qui intervient quelques heures après le retrait de sa dernière rivale au sein du parti conservateur.

Ce sera donc Theresa May. La ministre britannique de l’Intérieur prendra ce mercredi 13 juillet la succession de son Premier ministre, a annoncé ce lundi David Cameron. Une décision qui intervient après la défection quelques heures plus tôt de sa dernière rivale en lice, Andrea Leadsom. En charge de l’Energie dans le même gouvernement conservateur, celle-ci avait justifié sa décision en présentant Theresa May comme « la mieux placée » pour conduire les destinées britanniques.

Si elle estime dans une brève allocution ce lundi qu’elle aurait été « profondément honorée » de devenir Première ministre, Andrea Leadsom a « conclu que les intérêts (du Royaume-Uni » seraient mieux défendus par la nomination, sans attendre, d’un Premier ministre ayant les coudées franches, disposant d’un large soutien. » En déclarant samedi qu’« être mère (lui) donne un avantage sur Theresa May », la ministre de l’Energie s’était déjà tiré une belle balle dans le pied, renforçant un peu plus l’avantage de sa rivale. Une erreur fatale pour celle qui était tout de même parvenue jeudi à l’avant-dernier tour de la nomination interne au parti conservateur, éliminant le ministre de la Justice Michael Gove.

Deuxième femme Première ministre

Le processus de nomination des Tories aurait dû s’achever le 9 septembre mais le retrait de Leadsom a bouleversé le calendrier. Des consultations internes au parti auraient dû avoir lieu ces prochains jours pour entériner la nomination de Theresa May, 59 ans. Mais David Cameron a manifestement devancé le parti en annonçant lui-même ce passage de témoin précipité.

En remplaçant David Cameron, Theresa May deviendra mercredi la deuxième femme Première ministre du Royaume-Uni, après Margaret Thatcher qui a exercé la fonction entre 1979 et 1990. Une nouvelle « Dame de fer » ? Si elle refuse publiquement la comparaison, Theresa May présente pourtant de nombreuses similitudes. Reconnue elle aussi pour son autorité et sa détermination, elle est actuellement la deuxième femme ministre de l’Intérieur, après… Margaret Thatcher.

Anti-immigration et sécuritaire

Libérales et sécuritaires, les options politiques de Theresa May la rapprochent aussi de Thatcher. Elle est ainsi parvenue en août 2011 à mettre fin en quelques jours aux émeutes urbaines qui ont éclaté dans plusieurs villes anglaises, en recourant abondamment au canon à eau. En 2013, elle a soutenu la mise en garde à vue pour terrorisme de David Miranda, compagnon du journaliste de Wikileaks Glenn Greenwald, en affirmant que le jeune homme « devrait prendre conscience de ce qu’il cautionne ».

May s’attaque au regroupement familialTheresa May se montre également extrêmement ferme sur la question migratoire. En 2011, elle a ainsi raillé la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) qui permet selon elle à un ressortissant étranger de rester au Royaume-Uni « du moment qu’il a un chat ». L’année suivante, elle a carrément supprimé le droit au regroupement familial pour les étrangers qui gagnent moins de 22.500 euros par an.

Eurosceptique, Theresa May n’a cessé de critiquer l’Union européenne. Des piques qu’elle a continué de lancer pendant la campagne sur l’avenir du Royaume-Uni dans l’Union… tout en se positionnant contre le Brexit. « Je ne saurais être plus claire : il n’y aura pas de tentative pour rester au sein de l’UE », a tenu à préciser ce lundi la future Première ministre, assurant que le Brexit sera transformé « en succès ». Dans cette période incertaine, en recherchant constamment à rassurer les Britanniques inquiets des conséquences de la sortie de l’UE, Theresa May a gagné son premier pari.

 

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