Les investitures de Sarkozy ? Juppé, Fillon et Le Maire s'assoient dessus !

Les investitures aux législatives de 2017 sont en train d’être décidées par Les Républicains sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy. Mais ses futurs rivaux à la primaire font savoir à quel point… ils n’en tiendront pas compte en cas de victoire.

>> Cet article a été publié une première fois le 24 juin.

Les investitures des candidats Les Républicains aux législatives de 2017 sont décidées au cas par cas depuis le 6 juin par la Commission nationale en charge du dossier. Et tout semble être fait pour favoriser les candidats d’un certain Nicolas Sarkozy, pour l’heure président du parti, mais sans doute bientôt candidat à la primaire.

Ce hold-up sur les candidatures n’est pas *du tout* du goût de ses futurs rivaux qui, depuis hier, jeudi 23 juin, font savoir à quel point… ils ne prendraient pas en compte les investitures en question !

Le bras droit d’Alain Juppé, Gilles Boyer, a tiré le premier en déclarant que son poulain ne se sentait « pas engagé » par ces choix. Au Lab, il a précisé que ces investitures ne seraient de toute façon « valides qu’après le Conseil national de décembre, donc après la primaire. D’ici là, elles ne sont que provisoires« .

Invité d’Europe 1 ce 24 juin au matin, Alain Juppé n’a pas voulu trop en faire sur le sujet, expliquant qu’un certain Brexit décidé par le Royaume-Uni était largement plus important. Il a tout de même lâché :

« Il y a un travail de préparation qui se fait, auquel nous participons, mais il est évident que l’élection définitive [le choix des candidats, ndlr] devra intervenir après les primaire.« 

Il a également précisé, sans vouloir en dire davantage, qu’un président de la République devait avoir « une majorité pour gouverner« … autrement dit, que le profil des candidats aux futures législatives dépendrait également des futures alliances passées par le candidat LR à la présidentielle de 2017.

Invité en parallèle de France Info, Bruno Le Maire a choisi un autre angle pour faire comprendre à quel point il se contrefichait des investitures décidées sous l’ère Sarkozy : l’angle Patrick Balkany. Malgré ses nombreuses mises en examen, le député-maire de Levallois-Perret a en effet été de nouveau investi par son parti pour 2017. Bruno Le Maire a donc assuré ce matin qu’en cas de victoire à la primaire LR, il reverrait son cas en lui retirant son investiture. 

Dans la catégorie « choix particulier », le bras droit de Juppé a également assuré que la candidature de Frédéric Lefebvre, actuellement député LR des Français de l’étranger, serait « naturellement » proposée en cas de victoire de Juppé… alors que Sarkozy a gelé la décision concernant sa circonscription.

[Edit 26 juin] Invité du Grand Rendez-vous Europe 1 avec iTélé et Le Monde, François Fillon est allé dans le même sens que ses petits camarades. Pas question pour lui de prendre en compte les « recommandations » de la Commission d’investiture. Il attendra la primaire puis le Conseil national de décembre pour imposer ses desideratas en cas de victoire. Il dit vouloir « privilégier l’efficacité électorale » et prendre en compte « un certain nombre de critères éthiques« … Soit une référence subtile à Patrick Balkany ou Georges Tron.

Aucun n’a en revanche précisé si cette refonte des investitures permettrait de respecter une autre grosse difficulté chez LR : la parité.

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