Le siège de la CFDT avait été vandalisé le 23 juin. 24 heures plus tard, c’est au tour de la CGT de subir le même sort. Un spectacle désolant qui égratigne un peu plus la démocratie et nuit à la mobilisation contre la loi Travail.
Les centrales syndicales victimes de la casse. Après le siège parisien de la CFDT le 23 juin au soir, c’est au tour de la devanture des locaux de la CGT, à Montreuil, d’avoir été vandalisée dans la nuit de vendredi 24 à samedi 25 juin. Selon la police, deux personnes cagoulées ont franchi les grilles peu avant minuit. Elles ont ensuite cassé entre sept et huit vitrines à l’aide de marteaux, avant d’être mis en fuite par les vigiles.
La CGT ne se laissera pas intimider par la violencehttps://t.co/0TTjhqotVu pic.twitter.com/uvNZscVulI
— La CGT (@lacgtcommunique) 25 juin 2016
Distants de seulement 5 kilomètres, les deux bâtiments auront donc été attaqués en l’espace de 24 heures, alimentant le « sentiment de chaos » décrit dans le dernier numéro de Marianne. Impossible, à ce stade, de connaître avec certitude les raisons de ces dégradations dont on ne connaît pas les auteurs, et si elles sont liées à celles de la CFDT. La centrale de Laurent Berger a rapidement réagit sur Twitter, en condamnant l’agression de Montreuil :
La CFDT condamne les dégradations du siège de la CGT et lui exprime sa solidarité. #démocratie #respect pic.twitter.com/LC3uWVssit
— CFDT (@CFDT) 25 juin 2016
Plus tôt, la CGT avait également condamné les déprédations subies par la CFDT, par le même biais :
La CGT condamne l’attaque et les dégradations commises contre le siège de la CFDT hier soir – La cgt https://t.co/STN2AKjnbL
— La CGT (@lacgtcommunique) 24 juin 2016
Des échanges de politesses entre deux organisations ennemies, au positionnement bien différent sur la loi Travail, et dont on ne sait pas si elles ont été débordées par des casseurs exogènes ou par des éléments incontrôlés de leurs bases respectives. Reste que ces exactions, immédiatement condamnées par un Manuel Valls qui a beau jeu de se poser en garant de la démocratie, font tout sauf servir la cause des salariés dans le bras de fer qui oppose la rue et le gouvernement autour de la loi Travail depuis plusieurs mois.
Condamnation ferme du vandalisme contre le siège de la CGT. Rien ne peut justifier ces attaques contre les acteurs de la démocratie sociale.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 25 juin 2016
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