Une enquête du journal « Ouest France » révèle qu’à Angers, ville dirigée par Les Républicains, 12% des élus de la majorité de droite refusent d’appliquer la loi Taubira qui a ouvert en 2013 le mariage aux couples homosexuels.
Et face aux couples homos, l’avanie angevine… Au conseil municipal d’Angers, capitale du Maine-et-Loire, cinq élus refusent ouvertement de marier des couples homosexuels, leur niant un droit ouvert par la loi Taubira du 23 avril 2013, révèle une enquête de Ouest France.
Pour détailler l’application de cette loi dans la commune dirigé par Les Républicains (LR), le quotidien régional a tout simplement envoyé trois questions à tous les élus municipaux :
« Avez-vous déjà célébré des mariages de personnes du même sexe ?
Si ce n’est pas le cas et si vous étiez sollicité(e), accepteriez-vous d’en célébrer ?
Si non, pourquoi ? »
Si 12 élus de la majorité de droite ont refusé de répondre, cinq – soit 12% de la majorité, relève Ouest France – ont assumé leur refus d’officialiser l’amour homo devant la loi. Sans surprise, deux d’entre eux s’avèrent être des adhérents à Sens commun, l’émanation de la Manif pour tous qui a aujourd’hui infiltré le parti de Nicolas Sarkozy. Un autre, Grégoire Lainé, est en revanche adhérent au MoDem de François Bayrou. Quant au maire (LR) Christophe Béchu, il affirme avoir célébré un mariage homo tout en ayant soin d’apporter cette précision : « Dans des circonstances exceptionnelles ».
Pour justifier leur position, les élus réfractaires arguent qui de ses « convictions profondes », qui du « risque » de légalisation de la PMA pour les couples de femmes ou de la GPA (deux pratiques à ce jour interdites en France). Un kamoulox résumé par l’adjoint au maire (LR) Roch Brancour. « Sur un sujet aussi important que la filiation, je considère que les élus doivent pouvoir exercer leur liberté de conscience ».
Heureusement pour les couples concernés, la loi Taubira n’a pas retenu la « clause de conscience » un temps évoquée par François Hollande durant le débat sur le sujet, fin 2012. Toutes les mairies ont donc l’obligation de respecter la loi Taubira, ce qui signifie qu’elles se doivent, si le maire ou un élu municipal refuse de s’y plier, d’en trouver un autre. En tout, depuis le 23 avril 2013, 73 couples homos d’Angers (ce qui représente 5% des mariages de la commune) ont ainsi pu convoler en justes noces.
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