Pourquoi Hillary Clinton n'a pas (encore) gagné l'investiture démocrate

Au soir d’un dernier « Super Tuesday » à succès, Hillary Clinton a revendiqué ce mardi 7 juin l’investiture de son parti pour la présidentielle américaine. Bernie Sanders est pourtant toujours en course… Explications.

Step by step… Elle avait atteint lundi la barre fatidique des 2.383 délégués, lui assurant une convention nationale des plus apaisées pour obtenir l’investiture du Parti démocrate. Au lendemain du dernier « Super Tuesday » des primaires américaines, Hillary Clinton dispose ce mercredi 8 juin d’une écrasante avance sur son concurrent Bernie Sanders, toujours en course. Au point de se revendiquer déjà investie…

Une avance irrattrapable ?

Les électeurs démocrates se sont prononcés ce mardi dans six Etats : la Californie, le Montana, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud. En l’emportant dans quatre Etats, dont la Californie avec 56% des voix, l’ancienne secrétaire d’Etat a encore creusé l’écart avec Bernie Sanders. Et compte désormais 2.754 délégués, contre 1.851 pour son rival.

« Grâce à vous, nous avons franchi une étape importante. C’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’une femme est investie par l’un des grands partis« , a clamé hier soir Hillary Clinton à New York. Les jeux sont donc faits pour l’ex-First Lady : elle a gagné la primaire.

A y regarder de plus près, la victoire de Clinton n’est pourtant pas encore assurée. Le champion démocrate n’est investi qu’au terme de la convention nationale du parti à Philadelphie, en juillet. Certes, si l’un des candidats arrive à cette convention avec au moins 2.383 délégués, il est assuré d’être investi. Mais parmi les près de 2.750 délégués dont dispose aujourd’hui la démocrate, 571 sont des « super délégués ». Ces élus ont la particularité d’être libres de choisir l’un des candidats, mais aussi… de changer d’avis ! Il se peut donc que ces « super délégués » rejoignent Bernie Sanders lors de la convention. Et inversent ainsi le rapport de force. Concrètement, Hillary Clinton disposent aujourd’hui de 2.183 votes assurés… soit 200 de moins que le seuil nécessaire.

Notons également que la prochaine et dernière primaire du 14 juin ne permettra de distribuer que 45 délégués entre les deux candidats… Autrement dit, pas de quoi changer cette situation d’incertitude d’ici juillet.

Bernie Sanders y croit encore

Conscient de son – infime – chance de remporter l’investiture démocrate, Bernie Sanders ne lâche rien. Le sénateur du Vermont peut compter sur les nombreux dons qui affluent de particuliers pour financer les dernières semaines de campagne. « Nous allons nous battre durement pour remporter la primaire de Washington », mardi prochain. « Et nous poursuivrons notre combat pour la justice sociale, économique, raciale et environnementale jusqu’à Philadelphie! », a-t-il déclaré cette nuit lors d’une réunion publique à Santa Monica, en Californie.

Avant même l’ultime scrutin le 14 juin, Bernie Sanders se rendra à Washington ce jeudi. « A la demande du sénateur Sanders, le président et le sénateur Sanders se rencontreront à la Maison Blanche jeudi pour poursuivre leur conversation sur les enjeux importants de cette élection », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche. Soutien de la première heure de son ancienne secrétaire d’Etat, Barack Obama devrait inciter le sénateur à jouer – comme Hillary Clinton en 2008 – l’unité face au candidat républicain.


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