La rocambolesque histoire du djihadiste qui a permis de déjouer un attentat en Allemagne

Qui est Saleh A. l’indic qui a permis de déjouer un attentat en Allemagne, à Düsseldorf ? C’est la rocambolesque histoire que devra élucider l’Allemagne, où Saleh A. sera bientôt transféré…

Après quatre mois de filature, trois terroristes présumés originaires de Syrie ont été arrêtés, ce jeudi 2 juin, outre-Rhin. Abd Arahman A. K., 31 ans, Hamza C., 27 ans, et Mahoud B., 25 ans. Selon le parquet fédéral, les trois réfugiés, arrivés en Europe à partir du printemps 2015, avaient prévu de perpétrer un attentat-suicide « dans la vieille ville de Düsseldorf » en Allemagne. Un renseignement transmis par la France, cet hiver, a toutefois permis de retrouver leur trace avant qu’ils ne passent à l’acte.

Or, si l’attentat a pu être déjoué, c’est grâce au concours d’un curieux indic. Un certain Saleh A. 28 ans, lui aussi de nationalité syrienne, qui entre en scène en février dernier. A 9h30, raconte Le Monde, Saleh A. se présente en effet au commissariat central du 18e arrondissement de Paris. Il dit avoir des « révélations » à faire aux policiers.

Lui, et Hamza C. ( l’un des individus arrêtés ce jeudi), confie-t-il, seraient les chefs d’une cellule de djihadistes comptant une vingtaine de membres, répartis en Europe entre Düsseldorf et un camp de réfugiés au Pays-Bas, et missionnés par un cadre de l’Etat Islamique, « l’émir des étrangers » Abou Doujana Al-Tunisi, pour commettre un attentat.

La cellule de Düsseldorf et le voyage au Vatican

Mais « fatigué » après avoir erré deux ans dans les camps de réfugiés, depuis son arrivée en avril 2014 sur le sol européen, après être passé par la Grèce, la Serbie, la Hongrie et l’Allemagne, Saleh A. aurait décidé de se rendre. Aussitôt mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle, il est aujourd’hui incarcéré en France et devrait bientôt être transféré en Allemagne, où il a par ailleurs demandé l’asile en mars 2015. Car son séjour à Paris n’était censé être, selon ses dires, qu’un passage.

Il aurait également été chargé de se rendre au Vatican afin de remettre une preuve de vie d’un prêtre italien capturé près de Raqqa, la capitale de l’Etat islamique en Syrie, et gardé en otage depuis lors. Seulement, pour financer son voyage à Rome, de l’argent devait lui être remis dans un salon de coiffure du 18e arrondissement de la capitale. L’argent n’a jamais été livré. Alors, est-il un réel repenti ? Aux autorités désormais de le déterminer… 
 


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