Des violences policières font des blessés ce jeudi en Bretagne… dont des enfants

Trois enfants évacués à l’hôpital après la dispersion de parents et professeurs qui bloquaient l’accès d’un collège de Saint-Malo, des charges de véhicules et des poursuites à coups de matraque sur des opposants à la loi Travail et des journalistes à Rennes… Ce jeudi 2 juin a été marqué par un usage nourri de la force de la part des policiers.

Les affrontements entre les forces de l’ordre et les opposants à la loi Travail connaissent des dérapages depuis le mois de mars, des deux côtés. Ce jeudi 2 juin, qui n’était pourtant pas une journée de mobilisation nationale contre la loi El Khomri, a été marqué par des actes de violence commis en Bretagne par des policiers. Parmi les blessés : des manifestants, des journalistes et des enfants.

Ce jeudi matin, une centaine de parents d’élèves et de professeurs du collège Surcouf de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, ont bloqué l’établissement pour protester contre l’annonce d’une fermeture prochaine. Selon Metronews, le proviseur a demandé à l’inspecteur d’académie l’intervention des forces de l’ordre à l’arrivée des collégiens. Ne souhaitant « pas prendre le risque d’avoir 250 collégiens en danger sur la voie publique », ce dernier a « demandé l’ouverture des portes du collège ». Résultat : plusieurs personnes ont été blessées, dont onze collégiens selon le syndicat SNS-FSU de Rennes. Selon lui, trois enfants sont hospitalisés pour une jambe cassée, un poignet cassé et une blessure au genou.

Des véhicules de police chargent les manifestants

Quelques heurs plus tard, au sud de la Bretagne, à Rennes, les forces de l’ordre ont eu recours à des moyens exceptionnels pour disperser des opposants à la loi Travail. En début d’après-midi, près de 300 opposants à la loi Travail, envisageant d’investir la rocade rennaise, ont été chargés violemment par les policiers. Un journaliste de l’AFP rapporte que quatre à cinq voitures de police ont d’abord roulé sans s’arrêter en direction des manifestants. Puis ont vaporisé des gaz lacrymogènes en grande quantité par les fenêtres des véhicules. Pour finir, des dizaines de membres des forces de l’ordre ont pourchassé les manifestants à coups de matraque.

Les pompiers ont pris en charge deux blessés, selon le journaliste de l’AFP. Un représentant du syndicat Sud explique qu’un troisième a été emmené directement aux urgences par les manifestants. Des journalistes ont également reçu des coups de matraque.

 

 Retrouvez Marianne sur notre appli et sur les réseaux sociaux, 
ou abonnez-vous :

Marianne sur App Store   Marianne sur Google Play  

Marianne sur Facebook   Marianne sur Twitter   Marianne sur Instagram

S'abonner à Marianne

 

Powered by WPeMatico

This Post Has 0 Comments

Leave A Reply