L'Arabie saoudite s'invite au conseil d'administration de Uber

La société de service de voiture avec chauffeur, Uber, a annoncé mercredi 1er juin avoir levé 3,5 milliards de dollars auprès du fonds souverain d’Arabie saoudite qui fait donc son entrée au conseil d’administration de la toute jeune société.

Rien ne les arrête. La conquête du monde par Uber est loin d’être terminée. L’entrisme de l’Arabie saoudite non plus. La start-up californienne a en effet pactisé avec la monarchie absolue islamique. Ce mercredi 1er juin, la société de service avec chauffeur a annoncé avoir levé 3,5 milliards de dollars (soit 3,1 milliards d’euros) auprès du fonds souverain d’Arabie saoudite, le Public Investment Fund (PIF).

Uber conforte ainsi sa position au sommet du classement des plus grosses start-ups non cotées du monde. Et pour l’Arabie saoudite, c’est un moyen de diversifier son économie, en investissant dans des secteurs afin de réduire sa dépendance au pétrole qui est de 70%. Cette volonté s’inscrit dans le cadre du plan « Arabie saoudite Vision 2030 », présenté fin avril par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane.

L’Arabie saoudite, monarchie régie par une version rigoriste de l’islam, est le seul pays au monde qui interdit aux femmes de prendre le volant. En se développant dans le royaume, Uber y a donc vu une opportunité de taille. D’ailleurs, la société est présente dans cinq villes saoudiennes et 80% de ses clients sont des femmes.

Avant l’Arabie saoudite, le Qatar 

Grâce à cette opération, le dirigeant du fonds souverain, Yasir Al Rumayyan, fait son entrée dans le conseil d’administration d’Uber. Le fondateur de la start-up californienne, Travis Kalanick, a expliqué à quel point il était RA-VI de cette collaboration : « Notre expérience en Arabie saoudite est une excellent exemple de la façon dont Uber peut bénéficier aux passagers, aux conducteurs et aux villes« . Sur l’ensemble du Moyen-Orient, où il enregistre actuellement sa plus forte croissance, Uber est déjà présent dans neuf pays et emploie 19.000 chauffeurs pour un peu moins de 400.000 utilisateurs actifs.

Malgré de nombreuses controverses autour du statut de ses chauffeurs et sur la concurrence déloyale qu’elle est accusée de représenter pour les compagnies traditionnelles de taxis, les investissements ne cessent d’affluer pour Uber. L’investissement du PIF est le plus gros montant jamais levé par la société, le précédent s’élevant à 2,8 milliards de dollars. A son capital, Uber compte désormais le fonds Black Rock, les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley, ainsi que des sociétés de capital-risque et plusieurs investisseurs individuels. Avant le PIF, un autre fonds souverain avait fait son entrée dans le capital de la société, celui du Qatar.

 

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