Le président du directoire de la chaîne M6, Nicolas de Tavernost, l’un des dirigeants les mieux payés de France avec 1,4 million d’euros annuel de rémunération, s’oppose au plafonnement des salaires des grands patrons. D’ailleurs, pour lui, ce n’est déjà « pas énorme »…
« Pas énorme ». C’est par ces mots que le président du directoire de la chaîne M6, Nicolas de Tavernost, a qualifié ce mercredi 1 juin, sur la matinale de France Inter, sa rémunération. Un salaire annuel qui s’élève tout de même à 1,4 million d’euros. Mais pour le patron de la chaîne, qui se décrit lui-même comme un dirigeant « libéral », qui « croit à la liberté entre les actionnaires et les patrons », ce n’est pas grand-chose, ce n’est même « pas énorme », du moment bien sûr qu’on demeure « transparent ».
Car « il faut être responsable, souligne-t-il, ça veut dire que c’est vos actionnaires qui vous fixent votre rémunération, et c’est à eux de décider in fine qu’elle est la rémunération que vous devez avoir. » Qu’on ne vienne donc pas lui parler du plafonnement des salaires des grands patrons, publiquement encouragé par le Premier ministre Manuel Valls ainsi que par une quarantaine de personnalités dans une tribune publiée le 19 mai dernier dans Libération.
L’idée centrale de cette tribune : limiter à 100 SMIC le salaire des patrons. « Et pourquoi pas 35 fois, pourquoi pas 32 ? », rétorque Nicolas de Tavernost, qui s’insurge d’autant plus que lui, à M6, « est paisible », « n’a pas de crise », puisque « le groupe se porte bien » et ne « menace pas de fermer tous les matins… »
Ne comptez donc pas sur Nicolas de Tavernost pour « donner des leçons » aux autres, « bien mieux payés » que lui par ailleurs, comme les joueurs des Girondins de Bordeaux par exemple, club qui appartient au groupe M6. Ou encore à ses pairs grands patrons, Carlos Ghosn chez Renault – 15 millions d’euros par an, contre l’avis de ses actionnaires – ou encore Carlos Tavares à PSA, qui se considère lui aussi comme un petit joueur…
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