Il a orchestré sa propre mort pour dit-il « détourner l’attention des autorités ». Omar Omsen, 40 ans, l’un des principaux recruteurs français, est bien en vie. L’équipe de l’émission « Complément d’enquête » de France 2 l’a retrouvé fin avril 2016, en Syrie, où il dirigerait encore une cinquantaine de combattants…
Il est vivant. Omar Diaby, 40 ans, l’un des principaux recruteurs de djihadistes français, plus connu sous son nom de guerre, Omar Omsen, n’a pas succombé à ses blessures, en août 2015, lors de combats en Syrie, contrairement à ce qu’avaient annoncé ses proches sur les réseaux sociaux. Selon le journaliste de Complément d’enquête, Romain Boutilly, qui remonte sa trace dans le prochain numéro de l’émission sur France 2, diffusé ce jeudi 2 avril, l’homme originaire de Nice aurait en réalité orchestré sa propre mort de manière à détourner l’attention des autorités afin de « subir une importante opération chirurgicale dans un pays voisin, sans se faire repérer ».
« On savait qu’il n’était pas mort mais on espérait se tromper », confie à Marianne une source proche du dossier, qui a reconnu l’intéressé dans l’extrait du documentaire diffusé, pour sa part, ce lundi 30 mai, sous des traits toutefois « amaigris. » Dans un campement de fortune établi quelque part, à l’ouest de la frontière turco-syrienne, l’ex-braqueur niçois apparaît en effet affaibli en cette fin d’avril 2016. En deux ans, il aurait perdu les deux tiers de ses troupes, qui s’élèvent aujourd’hui à une cinquantaine de combattants.
S’il « envoie les jeunes » au front, lui « se garderait » toutefois d’aller combattre poursuit notre source. Son truc à lui, « fin manipulateur », sorte de « gourou » dont la parole est considérée par ses oies comme celle « du bon dieu en personne », c’est la propagande.
A Nice, il avait déjà montré sa capacité de nuisance en publiant sur internet une série de vidéos – la série 19HH – aux relents complotistes, portant aussi bien sur la mort de Ben Laden que sur la question palestinienne. Des vidéos visionnées par des dizaines de milliers de jeunes, partis rejoindre, pour certains, la Syrie.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Omar Omsen, ressuscité, semble revenir aujourd’hui aux sources de son « succès » sur la toile en autorisant une caméra de télévision à filmer le quotidien de sa petite communauté. « Baignade », « célébrations religieuses », « construction de maisons » etc. autant de moments soigneusement mis en scène dans le documentaire pour, espère-t-il sans doute, appâter à nouveau le chaland…
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