Ils étaient entre 18.000 et 19.000 selon la police – 100.000 d’après la CGT – à battre le pavé parisien ce jeudi 26 mai contre la loi El Khomri, en progression par rapport à la mobilisation du 19 mai. Dans une ambiance festive, malgré quelques dégradations, les manifestants ont trouvé un nouveau mot d’ordre : la « grève générale ».
Des raffineries et des dépôts de carburants bloqués, la SNCF et la RATP – légèrement – perturbées, des centrales nucléaires en grève… C’est dans ce contexte de radicalisation syndicale, les organisations rêvant d’une « grève générale », que s’est déroulée ce jeudi 26 mai la huitième manifestation nationale contre la loi Travail. A Paris, la préfecture de police a décompté ce jeudi entre 18.000 et 19.000 manifestants, la CGT 100.000. Des chiffres en progression : le jeudi 19 mai, dernière grande journée de mobilisation, la police avait recensé entre 13.000 et 14.000 personnes dans les rues de la capitale. La CGT, elle, revendiquait déjà 100.000 participants.
En France, les manifestants étaient entre 153.000 et 300.000 selon les sources.
Il est peu de dire que le regain de mobilisation ce jeudi est lié au contexte de blocages que connaît le pays. Dès le départ de la manifestation parisienne, vers 14h20, la « grève générale » est le mot d’ordre clamé par les participants au cortège. Qu’ils soient réunis sous les ballons des organisations syndicales, ou parmi les centaines de personnes – notamment cheminots et étudiants – placées au-devant. « Face au 49-3, bloquons tout ! », scandent ainsi en chœur des milliers d’opposants à la loi Travail.
« Face au 49-3, bloquons tout »
Départ #manif26mai contre #LoiTravail #manif26mai #blocages pic.twitter.com/Wu5G30Vpp1— Nicolas Rinaldi (@nicolasrinald1) 26 mai 2016
Solidarité financière avec les grévistesPour « tout bloquer », et donc envisager une « grève générale », des grévistes invitent les manifestants à glisser quelques pièces dans des boîtes pour soutenir les sections syndicales, notamment de postiers et de cheminots, dans leur mouvement de grève. La déambulation des manifestants s’opère donc dans le calme ce jeudi après-midi. Les quelques cheminots mélangés avec les étudiants, et affiliés à FO et à Sud, embrasent la marche, dans la bonne humeur. Cette effervescence de tête de cortège ne se retrouve pas dans les rangs des organisations syndicales, plus calmes.
Passées 15 heures, la marche s’immobilise quinze longues minutes à l’intersection du boulevard Diderot et de la rue Chaligny. Des militants radicaux, qui se réclament notamment de l’antifascisme, s’en prennent à l’un des rares cordons policiers. Le dispositif d’encadrement du cortège diffère en effet ce jeudi des précédents : les rues adjacentes au tracé ne sont plus – pour la plupart – barrées par les forces de l’ordre. Ce qui limite les interactions avec les policiers, mais qui laisse ces militants radicaux dégrader des vitrines et autres panneaux publicitaires.
Les participants de la #manif26mai contre #LoiTravail affluent place de la Nation, fin de la marche. #Greve26mai pic.twitter.com/f1WPAIwZHW
— Nicolas Rinaldi (@nicolasrinald1) 26 mai 2016
Cette marche pour la « grève générale » se poursuit jusqu’à la place de la Nation, où les forces de l’ordre dispersent rapidement des dizaines de militants radicaux leur ayant lancé des pierres et autres objets enflammés. Si douze personnes ont été interpellées ce jeudi à Paris, la huitième manifestation nationale contre la loi Travail – ou plutôt pour la « grève générale » – s’achève à 16h30 pour des manifestants remobilisés.
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