Etats-Unis : guerre de sécession sur les toilettes pour les transgenres

Pas moins de onze Etats américains, pour la plupart sudistes et conservateurs, ont attaqué ce mercredi 25 mai les mesures anti-discrimination des personnes transgenres proposées par le gouvernement Obama.

Les élèves américains peuvent-ils accéder aux toilettes et aux vestiaires selon le sexe auquel ils s’identifient ou selon leur sexe de naissance ? C’est sur cette question que se déchirent depuis mars le gouvernement fédéral américain et onze Etats fédérés. Ceux-ci, pour la plupart sudistes et conservateurs, viennent de poursuivre en justice ce mercredi 25 mai l’administration centrale qui leur a envoyé des directives visant à laisser un libre choix d’accès à ces lieux pour les élèves transgenres.

La « bataille des toilettes » a débuté le 23 mars dans l’Etat conservateur de la Caroline du Nord. Le Congrès local avait voté une loi obligeant les personnes transgenres à utiliser, dans les bâtiments publics et les écoles, les toilettes qui correspondent à leur sexe de naissance. Une mesure votée après que certaines municipalités, à l’instar de la Ville de Charlotte, avaient au contraire fait passer des ordonnances autorisant les transgenres à utiliser les toilettes qui conviennent à leur identité. Des autorisations contraires « au bon sens », avait estimé le gouverneur républicain de l’Etat, Pat McCrory. Le Mississippi lui a emboîté le pas en avril.

Contraire au « bons sens »

En réaction à ce recul rampant des droits LGBT dans ces Etats, le gouvernement de Barack Obama leur a envoyé le 13 mai des directives afin de garantir un accueil non-discriminatoire des personnes transgenres en milieu scolaire. Ces recommandations, qui n’ont pas force de loi, affirment explicitement que l’accès aux toilettes et aux vestiaires publics doit se faire selon le sexe auquel un(e) élève s’identifie.

Une ineptie pour les Etats du Texas, de l’Alabama, du Wisconsin, de la Virginie occidentale, du Tennessee, de l’Oklahoma, de la Louisiane, de l’Utah et de la Géorgie, auxquels s’ajoutent les autorités éducatives de l’Arizona et le gouverneur républicain du Maine. Pour les plaignants, l’administration centrale cherche à « transformer les lieux de travail et d’enseignement en des laboratoires de gigantesque expérimentation sociale, en contournant la voie démocratique et au mépris des mesures de bon sens protégeant les enfants et les droits fondamentaux ». La protection des droits des enfants transgenres ne relève donc pas, selon eux, du même « bon sens »… 

 


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