Lorsqu’il était « conseiller spécial » à l’Elysée sous le quinquennat Sarkozy, Henri Guaino menait la vie dure à son grand rival, le secrétaire général Claude Guéant. Un portrait à retrouver dans « Marianne » en kiosques revient sur cette période.
Henri Guaino va-t-il se présenter à la primaire de la droite ? Le très gaulliste député des Yvelines se méfie de cette compétition où « tout le monde va se foutre sur la gueule », selon sa prédiction. Pourtant, il y pense, mais ne s’annoncera que s’il obtient le soutien de 20 parlementaires, sésame indispensable pour concourir au scrutin. Henri Guaino se sentirait-il à l’étroit dans son costume de simple député ? Un portrait à retrouver dans Marianne, en kiosques vendredi 20 mai, éclaire le caractère (très) ambitieux de celui qui, lorsqu’il était le « conseiller spécial » de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, a tout fait pour marquer son territoire. Allant jusqu’à convoiter le poste de ministre de l’Intérieur en 2011…
A cette époque, la plume de Nicolas Sarkozy fait parvenir à son patron une missive discrète dans laquelle il critique le travail de Brice Hortefeux place Beauvau et se propose carrément pour le poste. « C’est le seul ministre qui décide réellement de quelque chose, explique-t-il aujourd’hui à Marianne. Je l’ai bien vu en travaillant avec Pasqua. » Peine perdue : c’est son grand rival Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, qui obtient finalement le maroquin. « Il n’y a qu’Henri pour penser que Sarkozy allait donner un ministère à un type incontrôlable ; il a beaucoup de défauts, mais il a le sens des réalités », rigole aujourd’hui un ancien conseiller.
« J’ai une autre opinion de moi-même pour penser être en concurrence avec Claude Guéant », assure aujourd’hui Henri Guaino. Ambiance… « Nous avons toujours eu des relations amicales », balaie de son côté Guéant.
Henri Guaino a aussi obtenu un traitement de faveur lorsqu’il était à l’Elysée. A son arrivée, il obtient « le meilleur salaire du palais », selon un ancien : au moins 20.000 euros par mois, pas loin de 25.000 selon d’autres sources. En outre, « il a argué qu’il avait des notes de frais à la Cour des comptes et les a obtenues à l’Elysée », se souvient un ancien collègue. Guaino tient aussi à son traitement protocolaire, digne d’un ministre. « C’était le seul conseiller avec le secrétaire général dont le chauffeur attendait non pas dans la cour mais au bas des marches de l’Elysée », raconte un fin connaisseur du Château. Un ami de Nicolas Sarkozy grommelle : « C’est simple, on a cédé à tous ses caprices ! »
>>> Retrouvez le portrait d’Henri Guaino dans le numéro de Marianne en kiosques.
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