Roundup : Monsanto tente toujours de refourguer son herbicide star à l'Europe

Continuerez-vous à trouver dans les rayons le désherbant star de la firme américaine Monsanto, le Roundup, considéré par certains scientifiques de l’OMS comme cancérigène ? L’Europe doit voter à ce sujet ces 18 et 19 mai après un nouvel épisode dans la guerre du glyphosate, la molécule mise en question.

Le feuilleton continue. Alors que l’Europe doit valider ou non la prolongation de la mise en vente du glyphosate, la molécule présente dans le Roundup – herbicide star du géant américain Monsanto – au cours d’un vote qui doit se tenir ces 18 et 19 mai, une nouvelle étude scientifique a été publiée sur le sujet ce lundi 16 mai. Et on peut dire qu’elle arrive à point…

Les chercheurs en question – membres de Joint Meeting on Pesticide Residues (JMPR), un organe commun à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) – viennent en effet d’émettre un avis favorable quant à la réintroduction du glyphosate, estimant qu’il est « improbable » que la molécule « pose un risque cancérogène pour les humains, du fait de l’exposition par le régime alimentaire. »

Les lobbies de nouveau pointés du doigt

Problème : certaines ONG, dont Greenpeace, reprochent aux experts qui se sont prononcés d’entretenir des liens avec les industriels, parmi lesquels Monsanto. Et non des moindres puisque sont concernés, selon Le Monde, la présidence et la vice-présidence du groupe assemblé par le JMPR. Et plus particulièrement le toxicologue Alan Boobis, professeur à Londres mais aussi vice-président de la branche européenne d’un lobby scientifique, l’International Life Sciences Institute (ILSI), notamment financé par les producteurs de glyphosate comme… Monsanto, donc, ou encore Syngenta et Dow Chemical. 

Un mélange des genres qui avait déjà conduit, en mars dernier, au report du vote. « La France s’alignera sur la Suède pour dire non », avait alors déclaré la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal avec en toile de fond une forte mobilisation citoyenne et les travaux de l’agence de l’OMS spécialisée sur le cancer, le CIRC, qui avait conclu, en mars 2015, que le glyphosate était bel et bien « cancérogène probable pour l’homme » et pour « l’animal » d’après le millier d’études disponibles. Résultats du vote dans quelques heures…



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