Ce mardi 17 mai dans « Les Echos », le président du conseil de surveillance de Vivendi, la maison mère de Canal+, décrypte le cap qu’il compte impulser à la chaîne sur laquelle il a repris la main depuis septembre dernier. Canal est « sauvable », assure Vincent Bolloré, mais à certaines conditions…
Opération clarification pour Vincent Bolloré. Ce mardi 17 mai dans Les Echos, le président du conseil de surveillance de Vivendi, la maison mère de Canal+, décrypte le cap qu’il compte impulser à la chaîne sur laquelle il a repris la main depuis septembre dernier. Maître dans l’art de souffler le chaud et le froid, il assure désormais : « Je pense non seulement que Canal+ est sauvable, mais qu’il sera sauvé« . Lui qui ne s’est pourtant pas privé, jusqu’ici, de laisser planer la menace d’une disparition pure et simple de la chaîne, instaurant dans ses rédactions un climat d’inquiétude dont des journalistes ont témoigné la semaine dernière pour Marianne.
Le « sauvetage » de Canal, en revanche, ne se fera peut-être pas dans les conditions espérées par les salariés de la maison mais « sous réserve des accords prévus et des économies à faire« , complète l’homme d’affaires. Qui confirme notamment ce qui était pressenti : la chaîne va largement réduire la voilure sur sa partie clair, pour tout miser sur les contenus payants. « Il n’y a pas une seule chaîne payante au monde qui ait des tranches en clair. Et pour nous, ce n’est pas une obligation réglementaire. Nous pouvons donc les réduire« , se justifie l’actionnaire.
D’ores et déjà, le quotidien économique avance : « Selon nos informations, Canal+, qui a déjà réduit d’une heure environ les plages en clair cette saison, ira nettement plus loin à la rentrée. Fini les cinq heures de programmes gratuits en semaine et jusqu’à six heures le week-end« . Quelles émissions seront touchées par ces coupes claires ? Le Tube, Le Supplément, le Canal Football Club ? Certaines d’entre elles sont-elles vouées à basculer sur D8, l’autre chaîne du groupe ? Cela, Bolloré ne le dit pas, se contentant de promettre que l’arbitrage sera rendu « d’ici à l’été« .
Autre condition posée par l’actionnaire à la bonne santé du groupe : que l’Autorité de la concurrence valide l’accord qu’il a passé avec BeIn Sports. La décision est attendue ces prochains jours. A ce sujet, l’actionnaire s’est montré très clair vis-à-vis des journalistes de la rédaction des sports : sa stratégie principale est bien d’acquérir des droits de retransmission des matches. Hors de question donc, à l’avenir, de froisser ses « partenaires » présidents de clubs. Lesquels siègent, en plus, au bureau de la Ligue qui doit trancher sur l’accord avec BeIN…
Enfin, Vincent Bolloré revient sur le sort de la chaîne d’information iTélé, dont il ne confirme pas à ce stade la mise en vente : « Il ne faut pas vendre iTélé, mais, au contraire, la garder et la redéployer en utilisant les forces de Vivendi et de Canal : on peut y couvrir plus de sport, plus de cinéma, plus de culture, plus d’économie, plus d’international. Il faut se démarquer de la concurrence en jouant sur nos forces« .
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