Laurence Rossignol invite son collègue Michel Sapin à "réfléchir sur le sexisme"…

Invitée ce jeudi 12 mai sur Europe 1, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes est revenue sur la polémique autour d’un geste déplacé de Michel Sapin, relancée cette semaine avec l’affaire Denis Baupin.

L’effet boule de neige engendré par les accusations de harcèlement sexuel à l’encontre de Denis Baupin, désormais ancien vice-président de l’Assemblée nationale, continue. Invitée ce jeudi 12 mai sur Europe 1, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, a été invitée à s’exprimer sur la polémique relancée ce début de semaine par Delphine Batho, députée PS, autour de son collègue des Finances Michel Sapin.

En janvier 2015, pendant la conférence de Davos, le ministre des Finances aurait eu un geste déplacé envers une journaliste. Après avoir nié en bloc et menacé les médias qui avaient évoqué l’affaire, Michel Sapin s’est excusé ce mercredi dans un communiqué. « Bien entendu, il doit lui-même réfléchir sur ce que c’est que le sexisme, les rapports avec les femmes, que ce soit dans le cadre professionnel, politique…« , considère néanmoins Laurence Rossignol.

« Quelque chose dont il n’avait pas mesuré totalement la signification »

Pour autant, la ministre ne pense pas que son collègue doive démissionner : « Je pense que dans le communiqué qu’il a rédigé il y a, au delà de l’excuse, peut-être une compréhension nouvelle de quelque chose dont il n’avait pas mesuré totalement la signification, la portée ». Evoquant la députée PS Delphine Batho, qui avait appelé mardi Michel Sapin à s’excuser, Laurence Rossignol a souligné: « On lui a demandé de s’excuser, il s’est excusé, prenons acte de ses excuses« . Pour elle, « le dossier Sapin (est) clos« .

Mais depuis les accusations publiques de harcèlement sexuel envers Denis Baupin, de nombreux messages condamnant de tels actes ont envahi la page Twitter de Laurence Rossignol, a-t-elle expliqué. Et de considérer : « L’examen de conscience que tout le monde doit faire, d’un certain point de vue, je suis fière que ce soit le monde politique qui le porte« . Au-delà des phrases, et afin que les lignes bougent concrètement, la ministre a évoqué une proposition de loi votée à l’Assemblée nationale il y a peu, qui allongerait de trois à six ans le délai de prescription en matière de harcèlement sexuel : « J’appelle le Sénat à la voter dans les mêmes termes et dans les meilleurs délais« 

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