Ce jeudi 12 mai, au tribunal de Boulogne-sur-mer était jugé le très controversé général Piquemal. Le 6 février dernier à Calais, cet ancien parachutiste et commandant de la Légion étrangère entre 1994 et 1999, avait participé à une manifestation interdite par la préfecture pour dénoncer la politique migratoire du gouvernement, manifestation organisée par une branche de Pegida en France, ce mouvement d’extrême droite né en Allemagne. Le procureur vient de requérir 50 jours d’amende à 10€ alors que le général encourait un an de prison ferme.
Il sera fixé sur son sort le 26 mai prochain. Le général Piquemal est actuellement poursuivi pour « organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique » et « participation sans arme à un attroupement qui ne s’est pas dissout après sommation de se disperser« . Des délits passibles, respectivement, de six mois de prison et 7.500 euros d’amende, et un an de prison et 15.000 euros d’amende. Ce jeudi 12 mai se déroulait son procès au tribunal de Boulogne-sur-mer.
Le procureur de la République a, contre toute attente, requis une peine de 50 jours d’amende à 10 euros. Jean-Pierre Valensi dit avoir tenu compte « de son glorieux passé et du fait qu’il ne voulait pas de violences ni de débordement« . Puis son avocat, en toute mesure, a parlé d’un « grand moment de tristesse quand le rideau de la justice tombe sur un grand serviteur de l’Etat« , dénonçant au passage une instrumentalisation politique : « Je n’aime pas ce dossier. Il est triste et inquiétant, dessiné sur une toile de fond politique« . Il demande une relaxe pur et simple du général car une condamnation « serait inhumaine« .
Défense du général Piquemal : « les évènements m’ont débordé ce jour-là, je voulais simplement participer à un débat d’idées. » Si le général reconnaît sa participation à la manifestation il dément le titre d’organisateur qu’on lui octroie.
Car en plus d’avoir participé à cette manif’ interdite le 6 février à Calais, sous l’égide du mouvement Pegida, il lui est également reproché d’avoir contribué à son organisation. La demande d’organisation de cette manifestation avait été déposée en préfecture par Pegida France, ce mouvement d’extrême droite né en Allemagne « contre l’islamisation de l’Occident« . Deux jours après la manifestation interdite, le général déniait tout lien avec le mouvement Pegida au micro de RTL : « J’aurais préféré qu’on soit seuls car ça ne se serait pas passé comme ça. On n’est pas racistes, islamophobes ou xénophobes. J’ai commandé la Légion étrangère pendant 5 ans, il y a 140 nationalités dedans. Donc s’il y a bien quelqu’un à qui on ne peut pas reprocher d’être raciste, c’est bien moi ».
L’ancien parachutiste comparaissait ce jeudi en compagnie de quatre autres personnes. Ils avaient été jugés le surlendemain de la manifestation en comparution immédiate mais l’audience du général Piquemal avait été reportée en raison de son état de santé. La décision du tribunal sera connu le 26 mai.
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