Manuel Valls plonge dans les sondages. Vu il y a encore peu comme une possible alternative à François Hollande pour 2017, le Premier ministre fait les frais du désastreux débat sur la déchéance de nationalité, du retour des thématiques sociales et de l’émergence de la figure d’Emmanuel Macron.
Leurs destins sont liés, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Alors que François Hollande vient de battre son record d’impopularité dans les sondages depuis son élection, avec 16% d’intentions favorables selon Elabe, le chef de l’Etat entraîne dans sa chute son Premier ministre. Selon ce même institut, Manuel Valls perd encore 2 points en un mois et seuls 20% des Français lui font désormais « confiance ». Soit son plus mauvais score depuis sa nomination à Matignon il y a deux ans.
L’effet post-attentats, qui avait fait grimper en flèche la côte de popularité des deux têtes de l’exécutif, est donc définitivement révolu. Depuis, il y a eu le fiasco sur la déchéance de nationalité et le retour du mouvement social avec la mobilisation contre la loi El Khomri, qui a relégué au second plan les questions sécuritaires. Et pendant ce temps-là, la figure d’Emmanuel Macron a émergé comme le représentant d’une « gauche moderne et réformatrice », ce que Manuel Valls tentait d’incarner.
Suspecté de vouloir se frotter à la présidentielle de 2017, le Premier ministre a dû calmer les rumeurs en répétant à l’envi que non, vraiment non, il n’a aucune ambition présidentielle pour l’an prochain et qu’il restera définitivement loyal au président de la République. En décembre 2015, il apparaissait pourtant comme le meilleur rempart, à gauche comme à droite, à une candidature de Marine Le Pen. Mais depuis, Emmanuel Macron est venu le détrôner : Dans un sondage TNS Sofres paru le 17 avril, le ministre de l’Economie est devenu la nouvelle alternative à François Hollande, que ce soit pour l’ensemble des Français ou chez les sympathisants du Parti socialiste. Il n’y a que chez les sympathisants de gauche qu’il est relégué à la seconde place, avec 19% derrière Martine Aubry à 25%, mais toujours devant… Manuel Valls.
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