Après avoir traité les Mexicains de « violeurs », le désormais seul candidat républicain à l’investiture pour la présidentielle américaine leur déclare son amour. « J’aime les Hispaniques ! », a ainsi écrit Donald Trump sur Twitter ce jeudi 5 mai, cliché à l’appui.
Désormais seul candidat républicain à l’investiture pour la présidentielle américaine, Donald Trump tente manifestement de recoller les morceaux avec ceux qu’il a heurtés dans la première phase de sa campagne. Et le voilà soudainement pris d’amour pour les Hispaniques, auxquels il a déclaré sa flamme ce jeudi 5 mai en postant sur Twitter… une photo de tacos. « J’aime les Hispaniques ! », a-t-il ainsi écrit en souhaitant un « Happy #CincodeMayo » (Joyeuse fête du 5 mai) aux Mexicains, qui commémoraient ce jour une célèbre victoire militaire face au corps expéditionnaire français (en 1862). Le tout accompagné d’une photo le montrant assis dans son bureau de la Trump Tower, à New York, attablé devant une tortilla mexicaine à la viande. Un vrai, beau cliché.
Happy #CincoDeMayo! The best taco bowls are made in Trump Tower Grill. I love Hispanics! https://t.co/ufoTeQd8yA pic.twitter.com/k01Mc6CuDI
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 5 mai 2016
Au passage, le roi des affaires n’oublie pas de s’offrir un petit coup de pub. Car le plat en question sort tout droit du « Trump Tower Grill », le restaurant de la tour qu’il possède en plein Manhattan.
Mais surtout, le message marque un changement radical dans le discours du candidat, qui avait qualifié lors du lancement de sa campagne, en juin dernier, les Mexicains de « violeurs ». Depuis la même Trump Tower, il avait développé sa pensée en déclarant que les immigrés issus du Mexique n’étaient « pas les meilleurs éléments », qu’ils apportaient « la drogue » et « le crime » et qu’ils étaient par conséquent, donc, des « violeurs ». C’est pourquoi, avait-il promis, il construirait s’il était élu un immense mur le long de la frontière, avec l’argent du contribuable mexicain. Et il expulserait de surcroît les travailleurs illégaux. Les Mexicains, avait-il ajouté, « se moquent de nous, de notre stupidité. Et maintenant ils nous battent économiquement. Ce ne sont pas nos amis, croyez-moi ».
Des propos que lui a aussitôt rappelés ce jeudi sa probable rivale démocrate, Hillary Clinton, en le renvoyant à ses promesses. Selon les sondages, près de trois quarts des Hispano-américains ont une opinion défavorable de Donald Trump. Pas sûr qu’une dégustation de tacos suffise à renverser la tendance…
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