Le journal breton « Le Télégramme » révèle ce mercredi 4 mai qu’une enquête préliminaire, confiée depuis le 21 avril à deux services bretons, a été ouverte à l’encontre de Rachid El Jay – plus connu sous le nom de Rachid Abou Houdeyfa qui signe ses vidéos Youtube -, imam de la mosquée Sunna à Brest.
« Imam radical« , « imam salafiste« , « imam sulfureux« . Rachid El Jay est connu pour ses propos polémiques diffusés dans ses prêches sur Youtube, sous le nom de Rachid Abou Houdeyfa. Le Télégramme révèle ce mercredi que depuis le 21 avril dernier, une enquête préliminaire a été ouverte sous l’autorité du parquet de Brest à son encontre. Elle est conduite en co-saisine par le Groupement d’intervention régional (Gir), basé à Rennes, et l’antenne de police judiciaire de Brest-Quimper qui « offre un cadre juridique large aux policiers, notamment pour passer au crible tout ce qui a trait au train de vie, aux ressources, à d’éventuelles dissimulations d’actifs ou de fraudes fiscales« .
C’est donc son activité économique qui est visée et prise pour point de départ pour de possibles poursuites judiciaires. Ses propos, en effet, ne tombent pas sous le coup de la loi malgré les réactions nombreuses qu’ils avaient provoqué. L’iman de Brest avait été évoqué le 14 avril lors de l’émission Dialogues citoyens sur France 2 avec François Hollande. Ce soir-là, le président de la République avait affirmé que « son lieu de prières – je ne veux même pas utiliser ce mot, son lieu de haine – a été fermé ». Avant d’ajouter, à tort :
« Il est inquiété, il est poursuivi, et il est dans une procédure judiciaire. Nous devons lutter contre ces prêcheurs, ces artisans de la haine qui induisent la radicalisation« .
Une affirmation doublement fausse puisque la mosquée Sunna à Brest n’a jamais été fermée et son imam n’a jamais été inquiété par la justice. Une perquisition administrative avait eu lieu en novembre dernier à son domicile et au lieu de culte. Une perquisition qui n’avait débouché sur une aucune poursuite. Dorénavant, c’est chose faite, sur des motifs économiques. Une semaine plus tard l’enquête préliminaire été ouverte. Une manière de sauver la mise suite aux propos du président de la République le 14 avril dernier ?
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