Marc-Etienne Lansade : après la gauche caviar, voici le FN mojito

Marc-Etienne Lansade, maire frontiste de Cogolin (Var), est un fringant jet-setteur qui veut transformer la commune en annexe de Saint-Tropez. « Marianne » tire son portrait cette semaine. Extrait.

(…) Pour gagner la ville, du sang neuf et les couleurs du FN, très populaire dans le département, suffiront. Seul impératif ? Sourire et serrer des louches en récitant le chapelet frontiste : gel des impôts locaux, défense de l’identité provençale, hausse des effectifs de la police municipale. Pour le compte de campagne, Lansade n’aura rien à faire : Nicolas Crochet, un expert-comptable proche de Marine Le Pen, mis en examen depuis pour financement illégal de parti politique, s’occupera de tout. Sans surprise, le fils de bonne famille, élevé dans le XVIe arrondissement de Paris – papa fut président du conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes –, emporte la mise avec 53,1 % des voix contre 46,9 % pour le maire sortant. Fini l’anonymat et la grisaille francilienne, place à l’action publique et aux chaudes nuits tropéziennes.

Marc-Etienne Lansade ne s’en cache pas : c’est un noceur invétéré. Sur la Côte d’Azur, on le voit s’éclater jusqu’au bout de la nuit avec ses amis de la jet-set au VIP ou aux Caves du roy, deux dancefloors mythiques de Saint-Trop. « L’été dernier, il passait toutes ses soirées là-bas », témoigne un Cogolinois informé. En 2014, le nouveau maire donne aussi de sa personne aux fiestas endiablées de l’Epi Club, un restaurant de la plage de Pampelonne, à Ramatuelle, en compagnie du rappeur Lord Kossity, du retraité des rings Franck Tiozzo ou du sénateur-maire frontiste de Fréjus, David Rachline. Le grand copain de Lansade, Frédéric Chatillon, prestataire vedette du FN épinglé dans les Panama Papers et ancien leader du GUD, ce groupuscule étudiant d’extrême droite qui faisait le coup de poing à Assas dans les années 80, est lui aussi de la partie. Les filles de Chatillon officient alors comme saisonnières à l’Epi Club. Cette joyeuse bande de bringueurs testostéronés s’en donne à cœur joie au bord de la piscine. Un peu trop au goût de la propriétaire des murs. « J’ai vu arriver beaucoup de motards en Harley, raconte Shahla Mauch Deyhim. On aurait dit des Hell’s Angels… »

(…)

 

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