Salah Abdeslam, applaudi et sifflé à son arrivée à Fleury-Mérogis

Gilbert Collard l’a affirmé ce 28 avril sur BFM et RMC : Salah Abdeslam aurait été « applaudi » lors de son arrivée la veille au soir à la prison de Fleury-Mérogis. En réalité, selon les informations de « Marianne », son « comité d’accueil » lui a réservé autant d’applaudissements que de cris de désapprobation. Un flot d’insultes pouvant avoir plusieurs significations : pour les détenus les plus radicaux, l’Abdeslam qui a renoncé à se faire exploser est un traitre…

Salah Abdeslam est arrivé hier soir vers 19h40 à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, la plus grande d’Europe, dans la peau du super VIP. L’ex-ennemi public N° 1, le dixième homme des attentats du 13 novembre, n’était pas seulement accompagné d’une escorte forte d’une vingtaine de personnes, mixte de gendarmes et de personnel pénitentiaire. La télé annonçait en direct son arrivée dans les murs, tandis qu’un hélicoptère stationnait dans les airs au dessus de l’établissement. Difficile dans ces conditions d’éviter le comité d’accueil. De très nombreux détenus se sont mis aux fenêtres pour manifester leurs sentiments bruyamment, comme ils le font en cas d’évasion. Selon plusieurs sources, les cris de joie et les applaudissements ont fait jeu égal avec les insultes et les cris de réprobation.

Gilbert Collard, avocat et député affilié au Front national, n’évoquait ce matin sur les ondes de RMC et BFM qu’une partie de la vérité, ces applaudissements dont il a fait ses choux gras. Les surveillants ont été plus surpris par le flot d’insultes, d’autant – et c’est une information de Marianne – qu’elles provenaient parfois de cellules renfermant des détenus connus pour leur engagement salafiste.

Rapatrié en hélicoptère par le GIGN depuis la Belgique, ce voyou de basse classe ne s’attendait certainement pas à être accueilli comme le sont les plus confirmés des caïds. Le fait, désormais connu, qu’il ait reculé au moment de se faire sauter à proximité du stade de France, le 13 novembre dernier, le fait passer aux yeux des plus radicaux pour un traitre. Ceux-là le laisseront d’autant moins dormir tranquille que ceux qui l’ont approché savent que Salah Abdeslam n’est pas loin de vouloir collaborer avec les autorités. Le garder en vie en le protégeant de lui-même et des autres, c’est désormais la mission délicate de l’administration pénitentiaire. 

 

 

 

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