"Être fier quand on se fait peloter"… ces bonnes blagues de prêtres sur la pédophilie

Le cardinal Philippe Barbarin a demandé mardi des excuses à deux prêtres pour avoir tenu des « propos inadmissibles » sur la pédophilie en marge d’une réunion qui s’est tenue la veille sur le sujet dans le diocèse de Lyon. Mais des excuses suffiront-elles pour de tels propos ?

Il faut les relire, et les relire encore, pour les croire. Deux plaisanteries plus que douteuses lâchées par des prêtres lyonnais devant des journalistes ce lundi 25 avril font polémique, et pour cause. Interrogés par des journalistes en marge de la réunion organisée avec 220 prêtres dans le diocèse de Lyon par le cardinal Philippe Barbarin sur fond de scandale pédophile (le cardinal est visé par deux enquêtes pour non-dénonciation d’agressions sexuelles), voici ce que deux d’entre eux se sont permis de répondre :

« Ma position ? Je n’ai pas violé beaucoup d’enfants ; je suis assez clean à ce sujet-là. Heureusement, parce que vous auriez pu en faire partie, comme vous êtes très jeunes les uns et autres ». Georges Favre, prêtre retraité.

« A l’époque, ils (les victimes, ndlr) disaient être les chouchous du père Preynat (mis en examen en janvier pour des agressions sexuelles sur des scouts lyonnais il y a plus de 25 ans, ndlr), ils en étaient fiers. Alors est-ce que ces gamins étaient très normaux ? Être fier quand on se fait peloter, ça me paraît curieux… » Jean Lacombe, prêtre à Villeurbanne.

« Quand on voit ce qu’ont déclaré des prêtres, c’était comme si des collègues se retrouvaient et faisaient des blagues de pédophilie de bon ton« , a déploré Alexandre Dussot, l’un des porte-paroles de l’association de victimes « La Parole Libérée » qui a permis de délier les langues.

« En marge de la rencontre du 25 avril à Valpré, deux prêtres ont tenu des propos inadmissibles au sujet de la pédophilie devant des journalistes » et « le cardinal Barbarin a demandé aux prêtres concernés de présenter leurs excuses« , a réagi mardi soir sur Twitter le directeur de cabinet du cardinal Barbarin, Pierre Durieux.

A l’issue de la réunion, dans une déclaration lue par un des vicaires généraux, le cardinal Barbarin avait admis des erreurs du diocèse dans la gestion et la nomination de certains prêtres. En voici une nouvelle preuve par l’exemple…

 

 

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