Loi El Khomri : la mobilisation étudiante en perte de vitesse ?

La mobilisation étudiante est-elle en train de faiblir ? A deux jours de la grande manifestation du 28 avril, ils n’étaient qu’une trentaine à battre le pavé aux côtés des cheminots ce mardi. Les organisations étudiantes tablent sur un mois de mai « plus chaud ».

Les vacances universitaires auraient-elles eu raison de leur détermination ? Sur les carreaux glacés de la gare d’Austerlitz ce mardi 26 avril, s’est réunie au matin une petite trentaine d’étudiants parisiens. Répondant à l’appel de la Coordination nationale étudiante (CNE), ils sont venus manifester leur solidarité avec la centaine de cheminots en grève. Difficilement perceptibles au sein du modeste cortège, baptisé pour l’occasion « Le train de la colère », ils sont surtout venus préparer la grande manifestation contre la loi Travail de ce jeudi 28 avril.

La trentaine d’étudiants réunis ce mardi fait pâle figure par rapport aux près de 200 qui ont investi le 13 avril la gare Saint-Lazare, là encore pour soutenir les cheminots. Une affluence moindre qui s’explique principalement par les vacances scolaires et universitaires, qui s’achèvent à Paris le 2 avril. Autre indicateur de la perte de souffle de la mobilisation : le nombre décroissant d’universités représentées lors des assemblées générales du mouvement. Près de 70 le week-end du 2 avril, moins d’une quarantaine le suivant, et à peine « une vingtaine celui du 16 avril », selon l’une des porte-paroles de la CNE.

Une étape avant le mois de mai

Si les vacances universitaires n’incitent pas à la mobilisation, les organisations syndicales maintiennent leur appel à la grève et à la manifestation. Sept syndicats, dont l’Unef et la FIDL, appellent à défiler de la place Denfert-Rochereau à celle de la Nation ce jeudi 28 avril à Paris, pour réclamer « le retrait » du projet de loi de Myriam El Khomri.

Malgré le faible nombre de manifestants attendus ce jeudi, la CNE reste optimiste pour la suite de la mobilisation. Et anticipe un « mois de mai très chaud », qui débute avec la journée internationale des travailleurs, qui prend « une tonalité particulière dans ce contexte ». Le début de la discussion du projet de loi Travail à l’Assemblée nationale et le premier procès d’un étudiant interpellé lors de la mobilisation, les 3 et 9 mai, sont autant d’occasions pour « faire continuer le mouvement ». Si le mois de mai s’annonce « décisif » pour les étudiants parisiens, il leur reste une semaine pour se remobiliser.

 

Marianne   Retrouvez Marianne sur notre appli et sur les réseaux sociaux :

Marianne sur App Store   Marianne sur Google Play

Marianne sur Facebook   Marianne sur Twitter   Marianne sur Instagram

Powered by WPeMatico

This Post Has 0 Comments

Leave A Reply