Près de 500 personnes sont mortes noyées samedi 16 avril après le naufrage d’un bateau en mer Méditerranée, seules 41 ont survécu. 500 migrants tentant une nouvelle fois de fuir leur pays.
« Ma femme et mon bébé se sont noyés devant moi« . Ce sont les premiers mots de Muaz à la BBC, qui soulignent bien l’horreur de la tragédie. Cet Ethiopien fait en effet partie des 41 rescapés du naufrage d’un navire de migrants en mer Méditerranée le samedi 16 avril, où 500 personnes au moins ont péri noyées d’après le Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Ils sont arrivés dimanche en Grèce dans la ville de Kalamata après avoir été secourus par un navire battant pavillon philippin.
L’incident s’est passé dans la nuit de samedi à dimanche. Au milieu de la traversée commencée au port de Tobruk en Libye à une date encore inconnue, les passeurs décident de transférer les 240 personnes à bord de leur navire pour un autre plus grand et déjà bien rempli. « Les passeurs nous ont fait monter sur un plus grand bateau (…) où il y avait déjà 300 personnes au moins« , raconte à la BBC Abdul Kamir, un Somalien, lui aussi rescapé. « A un moment du transfert, le plus grand bateau a chaviré et coulé« , d’après un communiqué du HCR. Seuls ont survécu ceux qui n’avaient pas encore embarqué dans celui-ci. L’embarcation en question serait partie d’Egypte le 7 avril d’après le frère d’un des survivants contacté par l’AFP. « Trois membres de ma famille, deux hommes et une femme (…), sont morts en mer dans cette tragédie.«
Les rescapés viennent d’Ethiopie, du Soudan, d’Egypte et surtout de Somalie. « C’est une tragédie douloureuse qui nous rappelle à quel point il est important pour nous de décourager notre jeunesse de s’embarquer dans des voyages aussi risqués« , a écrit le gouvernement somalien dans un communiqué publié le jour du drame. Le président Hassan Sheikh Mohamud, dans un discours mardi à l’ONU, a appelé à « tout mettre en œuvre pour récupérer les corps de ceux qui sont morts et réconforter ceux qui ont survécu. »
Avec le retour du printemps, le nombre de candidats à l’immigration en Europe augmente, comme chaque année. Le drame de ce week-end porte à 1.250 le bilan de morts ou disparus en mer Méditerranée en 2016. De quoi pousser le HCR à réclamer « l’augmentation de voies régulières pour admettre les réfugiés et les demandeurs d’asile en Europe« .
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