La CGT brûle d’en découdre avec Manuel Valls

Réunis en congrès à Marseille ce mercredi 20 avril, les délégués nationaux de la CGT ont dessiné les contours de la grève interprofessionnelle prévue le 28 avril et des manifestations à venir.

Tous ensemble contre la loi El Khomri dès le 28 avril. Au 51ème Congrès de la CGT à Marseille ce mercredi 20 avril, remontés à bloc par la mobilisation contre une loi Travail qualifiée de loi « de soumission« , l’écrasante majorité des 1.000 délégués brûle d’en découdre avec le gouvernement Valls, en déclenchant une vaste grève interprofessionnelle. « La loi El Khomri a été un électrochoc », explique Nathalie, 50 ans, aide à domicile qui voit dans sa profession un laboratoire de la flexibilisation et n’en peut plus d’expédier les soins de ces personnes âgées en trente minutes chrono. « Même mes collègues isolées sont prêtes à se mobiliser, tant elles ont le sentiment qu’elles ne s’en sortiront jamais.  »

« Amplifier la risposte »

A la tribune, des syndiqués innovent donc en réclamant un « pont revendicatif » du 28 avril au premier mai. D’autres préconisent carrément des grèves hebdomadaires tournantes : un jour les fonctionnaires, un autre les transports, puis les enseignants et salariés de l’industrie, et une journée commune, jusqu’au retrait du texte. « Ainsi organisés, nous pourrons tenir des mois« , s’enthousiasment-ils. Cependant, comme il faut au préalable consulter la base et s’assurer que les salariés peuvent suivre, l’appel spécial voté ce mercredi 20 avril invite pour l’instant simplement à « amplifier la riposte par la grève interprofessionnelle et les manifestations afin d’obtenir dans un premier temps le retrait du projet de loi de casse du code du travail. »  Syndiqués d’EDF commerce, Michel et François sont cependant confiants : lors des dernières actions, ils ont mobilisé 35% de leurs collègues, deux fois plus que d’habitude.

Une fois n’est pas coutume dans un congrès de la CGT, c’est en fin d’après-midi que le syndicalisme américain – et plus précisément le mouvement « fight for 15″ (15 dollars de l’heure minimum) lancé par des précaires US des fast-food – est donné en exemple aux militants. Et pour cause : en cinq ans, « fight for 15″ a décroché cette rémunération pour 17 millions de précaires ! Avec le soutien fervent…d’Hillary Clinton et de Barack Obama, qui a même incité ces salariés à se syndiquer massivement. Sur la scène, Jarrel, chemise à carreaux et casquette vissée sur la tête, héros dépêché de New York, slame son slogan phare : « I believe that we will all win, I belive that we will all win. » Immédiatement repris par la salle… 

 

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