A l’aube de la primaire new-yorkaise de ce mardi 19 avril, où Hillary Clinton est donnée largement vainqueure, son concurrent à l’investiture démocrate Bernie Sanders ne compte pas abdiquer. Le sénateur du Vermont dispose de fonds conséquents pour poursuivre sa campagne, et dont l’origine le distingue de sa rivale.
Hillary Clinton pourrait remporter ce mardi 19 avril les primaires de New York et recueillir la majorité des 291 délégués répartis à la proportionnelle, creusant son avance sur son concurrent à l’investiture démocrate. Ce qui ne décourage pas Bernie Sanders, qui compte encore de fortes ressources. Le sénateur du Vermont dispose en effet d’une assise financière confortable pour aborder la suite de sa campagne. Sur les près de 140 millions de dollars qu’il a levés depuis son entrée en lice, Bernie Sanders peut encore s’appuyer sur plus de 17 millions non dépensés.
5,2 millions en 18 heuresA titre de comparaison, sa rivale avait abandonné la primaire démocrate de 2008 face à Barack Obama en accusant 20 millions de dollars de dettes, dont 12 millions en son propre nom. A côté, Bernie Sanders affiche une forme financière éblouissante : en plus d’avoir remporté les sept dernières primaires dont un triplé remarqué le 26 mars, il enregistre une impressionnante progression de ses levées de fonds. Une frénésie qui a débuté en janvier, avec plus de 20 millions de dollars récoltés, et dont le point d’orgue a été la primaire du New Hampshire le 9 février. Le candidat a ainsi recueilli 5,2 millions de dollars au cours des 18 heures qui ont suivi son premier succès électoral.
Le sénateur du Vermont a même recueilli plus d’argent que chacun des candidats républicains : Ted Cruz (122,5 millions), Donald Trump (36,5) et John Kasich (34,1). Mais malgré la dynamique de sa campagne, Bernie Sanders est tout de même largement distancé par Hillary Clinton (222,4 millions).
A y regarder de plus près, l’argent perçu par Bernie Sanders provient quasi-exclusivement de dons de particuliers, la somme moyenne versée par chaque donateur étant de seulement 27 dollars. De son côté, Hillary Clinton a réussi à lever encore plus de dons auprès des Américains que son concurrent (160 millions), mais dispose également d’une manne de 44,8 millions de dollars, tirée des « super PACs ». Ces structures, instaurées depuis la campagne pour la présidentielle de 2012, qui permettent aux organisations de collecter un montant illimité de fonds pour soutenir un candidat.
« Nous ne voulons pas de leur argent ! »En refusant les « super PACs » et en s’appuyant sur près de 7 millions de petits donateurs, soit plus que Barack Obama pendant toute sa campagne en 2008, Bernie Sanders s’affiche comme le véritable candidat du peuple. « Nous ne représentons pas les intérêts de Wall Street ou des milliardaires. Nous ne voulons pas de leur argent ! », a ainsi lancé le candidat démocrate ce dimanche lors d’un grand meeting à Brooklyn, visant ainsi sa rivale et les rapports qu’elle entretient avec les grands groupes financiers américains.
S’il peut poursuivre sa campagne grâce à des ressources financières conséquentes, Bernie Sanders accuse toujours un retard significatif dans le décompte de délégués. Hillary Clinton, qui dispose de la quasi-totalité des « super délégués », n’est plus qu’à 500 suffrages de l’investiture.
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