Le chef de l’Etat a assuré jeudi sur France 2 que la mosquée où prêche l’imam Rachid Abou Houdeyfa – plus que controversé – avait été fermée. Or, elle a seulement fait l’objet d’une perquisition en novembre.
« Ceux qui aiment et écoutent la musique, ils écoutent le diable » et ils seront « transformés en singes et en porcs ». Ces propos, le salafiste Rachid Abou Houdeyfa, imam à la mosquée Sunna de Brest, les a tenus lors d’un prêche devant des enfants en 2012. Une déclaration qui a été diffusée jeudi 14 avril lors de l’émission Dialogues citoyens sur France 2, alors que François Hollande répondait aux interpellations d’une mère dont le fils est mort en Syrie, où il était parti faire le djihad. « Celui-là est français et ne peut pas être expulsé, mais son lieu de prière – je ne veux même pas utiliser ce mot – ce lieu de haine a été fermé », a affirmé le chef de l’Etat.
Or, c’est faux. La mosquée Sunna de Brest a fait l’objet d’une perquisition administrative le 20 novembre 2015, quelques jours après les attentats de Paris, comme plusieurs autres mosquées controversées. Mais elle ne fait pas partie des mosquées radicales dont le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé la fermeture en décembre dernier. Elle est donc toujours en activité et a même lancé fin mars un appel aux dons pour financer la construction d’une école coranique, relève Le Monde.fr. Quant à l’imam Rachid Abou Houdeyfa, il continue d’y dispenser ses prêches, comme le montre sa page Facebook – suivie par plus de 230.000 internautes.
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