Selon « Les Echos », les salaires des dirigeants des 40 entreprises de l’indice phare français ont augmenté de 4% en 2015. Soit 2,34 millions d’euros en moyenne pour chacun des heureux bénéficiaires. La crise ? Quelle crise ?
Les grands patrons du CAC 40 se portent bien, merci pour eux ! Selon les chiffres compilés par Les Echos, les salaires des dirigeants des 40 entreprises de l’indice phare français ont en effet « augmenté de 4% en 2015 ». Soit 2,34 millions d’euros en moyenne pour chacun des heureux bénéficiaires.
Le chômage ne cesse d’augmenter, il concerne désormais 6 millions de Français dont plus de la moitié n’a aucune activité ? Pas de problème : il faut rester a-ttra-ctif. A tout prix, même si les bénéfices nets dégagés par les entreprises concernées sont en baisse : 54,71 milliards d’euros, contre 58,8 milliards en 2014.
La crise a toutefois quelque peu modifié les pratiques. Plus question d’augmenter les rémunérations fixes des patrons – en moyenne 1,018 millions d’euros en 2015 – dont le montant, écrit Les Echos, « évolue peu ». Au nom de la flexibilité, qu’ils s’appliquent à eux-mêmes, les cadres du CAC 40 préfèrent dorénavant tout miser sur la part variable de leur salaire, « une vraie valeur d’ajustement », souligne encore le quotidien économique.
Prenez par exemple Jean-Laurent Bonnafé (3,2 millions d’euros cette année), le patron de BNP Paribas qui sort tout juste la tête de l’eau après l’amende record de 9 milliards d’euros infligée à la banque pour « non respect des embargos américains. » Alors qu’il avait été « amputé l’année précédente », il a vu sa part variable augmenter en 2015 de 62% pour atteindre 1,95 million. Le conseil d’administration du groupe ayant considéré que « le résultat au titre de 2015 a été au-delà des attentes ». Il était en effet difficile de faire pire après la condamnation américaine…
Mais chez BNP, l’augmentation des salaires ne concerne pas tout le monde. Pour les salariés, la banque a l’intention, toujours selon Les Echos, de renforcer son plan d’économies baptisé « Simple & Efficient » qui lui a déjà permis d’économiser 2,7 milliards d’euros en 2015. Et ce, notamment via des fermetures d’agences. « Entre la Belgique, la France et l’Italie, le groupe a fermé 418 agences au cours des trois dernières années », détaille le quotidien économique.
Et ce n’est pas fini : il y a « un engouement croissant pour les actions de performance » note par ailleurs le journal. Et d’expliquer : « Ce dispositif a permis d’octroyer théoriquement 1,9 million d’euros d’actions gratuites en moyenne aux patrons du CAC 40. » Le procédé présenterait plusieurs avantages : il est en théorie conditionné aux résultats, les dirigeants seraient obligés de « conserver les titres pendant plusieurs années » et surtout le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a supprimé « une contribution sociale exceptionnelle de 10% et a baissé la cotisation patronale due ». Tout benef donc !
1. Jean Paul Agon, L’Oréal : 3.982.000 euros
2. Maurice Levy, Publicis : 3.917.500 euros
3. George Plassat, Carrefour : 3.750.000 euros
4. Bernard Arnault, LVMH : 3.345.326 euros
5. Thomas Enders, Airbus : 3.332.004 euros
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