Le ministre de l’Economie a prévu un dîner à Londres afin de lever des fonds pour son nouveau parti, jeudi soir… au moment où le chef de l’Etat sera l’invité de France 2. D’où la gêne du locataire de Bercy lorsqu’on lui demande s’il regardera l’interview présidentielle…
Mais pourquoi Emmanuel Macron semble-t-il un rien gêné lorsque Laurent Delahousse lui demande, ce dimanche 10 mars au 20h de France 2, s’il suivra l’émission à laquelle participera François Hollande jeudi soir prochain sur la chaîne publique ? Venu parler sur le plateau du JT du lancement de son nouveau mouvement, « En Marche », le ministre de l’Economie reste d’abord silencieux, avant de se décider à répondre timidement par l’affirmative : « Comme toujours. »
En réalité, il n’est pas si certain qu’Emmanuel Macron puisse regarder cette émission spéciale, lors de laquelle François Hollande sera interrogé à la fois par des journalistes et des des citoyens de toute profession. On lisait en effet le matin même dans Le Journal du dimanche que ce jeudi 14 avril, pendant l’intervention du chef de l’Etat, le locataire de Bercy a prévu de… dîner à Londres avec des banquiers et des chefs d’entreprise. Et ce, précise l’hebdomadaire, « à l’invitation d’un cadre de Goldman Sachs ». Objectif : lever des fonds pour son nouveau parti – pardon, son « mouvement politique » -, dont les intentions pour 2017 sont encore obscures.
Car Emmanuel Macron estime avoir besoin d’argent. « Nous n’avons pas de gros moyens », affirme l’ancien banquier de Rothschild au JDD. Le clip de présentation de son nouveau mouvement a d’ailleurs été monté à l’aide de banques d’images montrant des figurants et des paysages américains, comme l’a repéré Le Petit Journal de Canal+. Pour autant, il est difficile de croire qu’Emmanuel Macron est sur la paille. La mise en scène de l’annonce de lancement de son parti, mercredi dernier, a nécessité au moins quatre caméras pour une retransmission en excellente qualité sur le web. Preuve que le ministre compte déjà des soutiens financiers et/ou logistiques de poids, comme l’homme d’affaires Henri Hermand ou l’Institut Montaigne, dont le directeur héberge l’association « En Marche » à son domicile personnel. Un Macron pas si pauvre que ça, donc, mais tout de même décidé à consolider son matelas financier en dînant avec de riches interlocuteurs.
>> Le passage de l’interview isolé par Le Lab d’Europe 1 :
Powered by WPeMatico
This Post Has 0 Comments