Médiapart a révélé que l’association « En Marche » d’Emmanuel Macron est domiciliée à l’adresse personnelle du directeur de l’Institut Montaigne, un think tank d’obédience libérale. L’intéressé, Laurent Bigorgne, justifie ce vendredi 8 avril dans « Libération » cette situation par son « amitié » avec le ministre de l’Economie.
Le club tout frais d’Emmanuel Macron n’est peut-être « ni à droite, ni à gauche« , mais il penche un peu… Médiapart a ainsi révélé jeudi que la nouvelle association du ministre de l’Economie, « En Marche », lancée la veille au soir, est domiciliée à l’adresse personnelle du directeur de l’Institut Montaigne, un think tank (réservoir à idées) prêchant le libéralisme à tout-va. En fait, c’est l’épouse de celui-ci qui a fait les démarches administratives.
Un patronage a priori révélateur… Mais dans Libération ce vendredi 8 avril, l’intéressé – Laurent Bigorgne – assure qu’il ne faut rien y voir d’autre qu’une saine camaraderie. « Il se trouve qu’Emmanuel Macron est un ami de très longue date », assume-t-il. « Nous nous sommes rencontrés, il y a dix-sept ans à Science Po (…) c’était bien avant que je ne rejoigne l’Institut Montaigne. J’ai accepté de donner un coup de main à Emmanuel pour loger son association à titre purement privé. Sous-entendre que l’Institut Montaigne ait pu être mobilisé ou fournir un soutien logistique à cette occasion, c’est honteux ».
Pas de problème, alors ? Dans ce cas pourquoi, dès que Médiapart a révélé cette promiscuité, le site Internet du mouvement d’Emmanuel Macron a-t-il procédé à une petite modification visant à effacer le nom de la directrice de publication, Véronique Bolhuis – l’épouse de Laurent Bigorgne – ainsi que l’adresse précise de domiciliation de l’association ?
Une amitié secrète, donc. Tout comme la naissance de l’association qui, pour éviter d’éveiller les curiosités, a d’abord été enregistrée sous le nom d’ARVP, rapporte Libé. C’est donc sous cette appellation que « En Marche » a démarché des « donateurs privés« . Combien ? Là encore, mystère. Et on n’en saura pas plus sur le nombre d’adhérents, pardon de « Marcheurs » : Julie de La Sablière, fondatrice de l’agence Little Wing chargée de la communication du mouvement, assure simplement qu’il ne cesse de grimper. Of course…
Pour l’heure, cet élan autour d’Emmanuel Macron ne semble pas impressionner plus que cela l’aile gauche du Parti socialiste. En témoigne ce message ironique de Jérôme Guedj, sur Twitter :
Les Marcheurs blancs qui foutent la trouille, c’est dans Game of Thrones. pic.twitter.com/yrBHX1kbdg
— Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) 7 avril 2016
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