David Cameron fait face à une crise politique majeure au Royaume-Uni après son aveu, ce jeudi 7 avril, qu’il a détenu dans le passé des parts dans le fonds offshore de son père aux Bahamas.
David Cameron passe aux aveux. Sous pression depuis les révélations des « Panama Papers », le Premier ministre britannique a fini par reconnaître lors d’une interview ce jeudi soir sur la chaîne ITV qu’il avait bien possédé, il y a six ans, des actions dans le fonds fiduciaire de son père immatriculé aux Bahamas. Il a affirmé avoir vendu ces parts en janvier 2010 pour environ 30.000 livres (37.000 euros), quelques mois avant d’être élu Premier ministre, et qu’il n’y avait « rien d’illégal » dans sa démarche.
La confession intervient après que Downing Street a d’abord évoqué « une affaire privée« . Mardi, David Cameron a lui-même assuré ne détenir « aucune action, aucun trust offshore, aucun fonds offshore, rien de tout cela« . Deux jours plus tard, il finit donc par avouer que, s’il ne possède effectivement plus d’action, il avait bien détenu par le passé des parts avec son épouse Samantha dans le fonds offshore (Blairmore Holding) de son père, Ian Cameron, décédé en 2010. Les profits de ce fonds d’investissement, dont l’existence a été révélée en 2012 déjà par le journal The Guardian, ont échappé au fisc britannique pendant 30 ans grâce à un montage compliqué via le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, selon la vaste enquête dite des « Panama Papers » révélée depuis dimanche.
Pour tenter de faire passer cet arrangement avec la vérité, David Cameron insiste sur le fait que lui a payé des impôts au Royaume-Uni sur les dividendes encaissées et qu’il n’a fait rien d’illégal.
« Je n’ai honnêtement rien à cacher. Je suis fier de mon père et de ce qu’il a accompli, de l’entreprise qu’il a montée et tout le reste. Je ne peux supporter que son nom soit traîné dans la boue« , a-t-il martelé.
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