L’auteur des tueries de Montrouge et de l’Hyper Cacher, Amedy Coulibaly, était bien en lien avec l’Etat islamique lorsqu’il a commis les attaques, selon l’Obs et le Parisien. L’adresse IP de l’ordinateur du complice qui a mis en ligne la vidéo de revendication des attentats de janvier 2015 avait déjà été utilisée par le groupe terroriste…
Certains se souviennent encore de la vidéo de revendication des attentats de janvier 2015, mise en ligne le lendemain des attaques. Sur les images, le tueur de Montrouge et de l’Hyper Casher, Amedy Coulibaly, vêtu d’une longue tunique, avec en arrière fond le drapeau de l’Etat islamique, peine à prononcer le nom du chef du groupuscule terroriste duquel il se revendique pourtant : Abou Bakr al-Baghdadi. Au point que de nombreux spécialistes s’interrogent alors sur la véritable nature de ses liens avec l’organisation.
Le FBI en donne aujourd’hui quelques précisions selon le Parisien et l’Obs. Les enquêteurs chargés du dossier ont en effet reçu « des renseignements en provenance des Etats-Unis ». Ils permettent, lit-on, « de mieux cerner le profil du complice qui s’est occupé de la diffusion des images. » Très probablement basé en Syrie, ce dernier a utilisé un ordinateur dont l’adresse IP a été louée « par une société américaine », à « un chef d’entreprise » installé en Egypte, au Caire plus précisément.
Or cette adresse IP, poursuit le FBI, « a servi durant la même période, en janvier 2015, à publier la vidéo de revendication de la prise d’otages par Daesh de deux Japonais » : Haruna Yukawa, qui avait rejoint la Syrie pour combattre aux côtés de l’Armée syrienne libre et Kenji Goto Jogo, journaliste indépendant, tous les deux exécutés par la suite.
Par ailleurs, l’adresse e-mail utilisée par le complice d’Amedy Coulibaly « pour valider la mise en ligne de la vidéo » a été générée « par un système qui permet d’obtenir une adresse pendant une durée de 45 minutes à l’issue de laquelle toutes les données de connexions disparaissent ». Ce système, conclut le FBI, est lui-même géré par Fares Soft, une société d’Alep… deuxième ville de Syrie.
Peu d’élements ont à ce jour filtré sur les complices des terroristes de janvier. S’ils se sont à leurs propres dires « synchronisés » avant de passer à l’acte (le 7 janvier au matin, Chérif Kouachi a envoyé un SMS sur l’une des treize lignes d’Amedy Coulibaly), on ne sait toujours pas qui est l’émetteur des instructions reçues par Amedy Coulibaly le 8 janvier, par courriel, quelques heures après le meurtre de la policière de Montrouge, Clarissa Jean-Philippe, et avant la prise d’otage de l’Hyper Cacher. « Travailler tout seul », « aller au plus facile et plus sûr », « peut-être grande ceinture si problème… », « si possible trouver et travailler avec zigoto , expliquer dans vidéo que toi donner à zigoto les outils au nom de ‘‘d » », était-il, entre autres, écrit…
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